Volcano Maaan !
Tout l'amour que l'on peut avoir pour les pitreries génialement débiles de Will Ferrell ne saurait masquer le fait que, sans son réalisateur fétiche Adam McKay, l'acteur a clairement perdu de sa...
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le 28 juin 2020
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Il y a toujours un petit côté sympa dans les films qui retracent le parcours semé d’embûches d’aspirants sportifs, musiciens, buveurs de bière qui luttent pour réaliser leur rêve. Eurovision Song Contest : The Story of Fire Saga ne fait pas exception et bénéficie en plus, comme son nom l’indique, d’une petite valeur ajoutée : l’idée de Will Ferrell, co-auteur du scénario, est de l’inscrire dans le cadre du concours de l’Eurovision dont on retrouve assez bien l’esthétique (mention spéciale à la performance de Alexander Lemtov (Dan Stevens)), même si on peut regretter aussi que le concours n’apparaisse finalement que comme décor et accessoirement source de caméos.
L’histoire du reste est assez classique. On est dans la configuration type de l’enfant qui se découvre une passion qui l’aide à surmonter un drame/un traumatisme, laquelle, les années passant, devient une obsession au grand dam de son entourage, jusqu’à ce qu’à force de persévérance et/ou grâce à un coup de chance insolent, le personnage puisse prouver sa valeur au cours d’un tournoi/représentation etc. Rien de folichon mais c’est compter sans la forme.
En fait Eurovision Song Contest : The Story of Fire Saga est un film qui sans être surprenant est un peu inattendu, tout doux, assez calibré dans l’ensemble mais avec quelques touches de délire atypiques mais aussi une bonne dose de tendresse par-ci par-là qui apportent un peu de nuance aux comédie US qui portent la marque Will Ferrell. Bien sûr on va retrouver son exubérance habituelle, et le voir se pavaner en combinaison moulante avec une coiffure à faire grisonner Fabio est un gros plaisir (en plus d’être raccord avec le thème) mais ce n’est pas que ça.
Le personnage qu’interprète Will Ferrell, Lars, est un passionné comme Ferrell sait les jouer, qui ne s’encombre pas trop du regard des autres et s’enthousiasme pour des idées parfois débiles. Celui qu’incarne Rachel McAdams, Sigrit, naturel, gênée par ses passages sur scène et assez innocent en est le contrepoint/complément idéal. Leur dynamique est intéressante dans ce qu’elle atténue aussi le côté comédie pur jus d’Eurovision Song Contest : The Story of Fire Saga pour l’amener, entre autres, vers le film sentimental... blagues régulières sur un inceste potentiel incluses. Eh oui c’est l’Islande, la question de l’inceste est là-bas prise au sérieux et on ne s’envoie pas en l’air avec quelqu’un sans avoir pris soin de vérifier son arbre généalogique avant.
La nationalité islandaise des deux personnages principaux est d’ailleurs souvent mise en avant autant qu’elle est aussi prise à rebours. Les personnages islandais (et les autres aussi d’ailleurs) parlent tous en anglais... avec un accent. Mais loin d’apparaître comme une facilité, cet élément est exploité aussi bien pour en faire une source de gags que pour renforcer l’espèce de poésie de l’absurde faite de paillettes, de lycra, de roues de hamster géantes, et de folklore meurtrier qui caractérise le film. L’antiaméricanisme primaire de Lars vient régulièrement ajouter une dimension supplémentaire à l’ensemble.
Seul soucis majeur, Eurovision Song Contest : The Story of Fire Saga est un peu trop long... et ne contient pas de portugaise qui baratte le beurre de manière suggestive.
Drôle sans être drôle, oscillant entre gags francs, délires énième degré et non gags Eurovision Song Contest : The Story of Fire Saga se situe dans la lignée de Casa de mi padre et peut décevoir si on attend de Ferrell du Ferrell et d’une production Gary Sanchez quelque chose de proche de Frangins malgré eux. Si on prend le film comme il vient, alors on peut tomber sur une bonne surprise.
Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/eurovision-song-contest-the-story-of-fire-saga
Personnage > Agissement
Famille > Court le/la rejoindre après avoir réalisé que c’était le bon/la bonne – Hèle un taxi – Passion > Fait preuve de jalousie ou de rivalité féminine – Passion > Fait preuve de jalousie ou de rivalité masculine – Se regarde dans un miroir > S’entraîne, répète... – Vie de merde > Vomit
Personnage > Caractéristique
Blues > Sa femme, sa fille sa mère ou sa sœur est morte
Personnage secondaire
Conseil d’administration – Foule en délire > Concert, spectacle, manifestation sportive
Réalisation
Caméo – Course-poursuite > Gros plan du pied sur la pédale d’accélération ou de freins – Émotion > Suspendu·es à la télé/radio dans l’attente de nouvelles – Grammaire > Passage musical – Habillage > Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc.
Réalisation > Audio
Bruit exagéré > Écho – Course-poursuite > Effet Doppler
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Bite, chatte, cul (gag) – Calembour – Comique de répétition
Scénario > Contexte spatio-temporel
Boîte de nuit
Scénario > Dialogue
À voix haute > Se parle – Licence linguistique
Scénario > Élément
Problèmes familiaux > Père qui a du mal avec la personnalité rêveuse, enfantine de son enfant
Scénario > Ficelle scénaristique
Endetté·e – Équipe qui se disloque/couple (en devenir) qui se brouille à 20-30 minutes de la fin du film – Faux suspense > Le membre clé du groupe parti ou disparu sera-t-il présent lors du match/de la représentation finale ? – La chatte à Maurice (ou anti-chatte à Mireille)
Scénario > Situation
Agissement > Se recueille sur une tombe/devant un cercueil, etc.
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Accents étrangers caricaturaux
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Violence sexuelle > Attrape le menton d’une femme
Thème > Testostérone
Passion > Pulsion sexuelle féminine
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Créée
le 15 août 2024
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