Un troisième opus qui ma foi redresse la barre après un second épisode calamiteux.
Alors autant être honnête tout de suite : le film n’a plus rien à voir avec l’esprit de la franchise (si j’ose dire – enfin l’esprit des deux premiers opus, quoi). Fini les prisons high-tech dont il faut s’échapper en élaborant un escape plan ardu, cet troisième épisode tient en fait plus du film d’action à la Expendables que du film d’évasion. Plus de technologie futuriste, plus d’IA, la prison du film est ici un vieux château dans le trou de balle de la Lettonie. Et plus non plus de stratégie maligne et casse-tête pour s’en sortir, le plan consiste ici à s’y rendre puis à tout faire péter.
Et pourquoi pas, après tout. Même si j’aimais bien le concept du film d’évasion, force est de constater que le 2 puait la merde et qu’il n’y avait certainement rien à espérer d’un 3 dans le même esprit. Alors va pour le Expendables-like. Surtout si Stallone est (vraiment) de la partie. Et il l’est. Stallone est enfin de retour, deux fois plus présent ici que dans le film précédent (pour ce qui ressemble désormais à un vrai rôle), bien qu’il se doive toujours de partager l’affiche avec un jeune Chinois (Zhang Jin, sympathique et bien mieux que le jeune acolyte du 2).
Et d’un Expendables-like (aux scènes de baston sympatoches, cimer Zhang Jin pour le coup) on passe carrément à un ersatz de Rambo 5 (en vrai, c’est Rambo 5 qui est sorti deux mois après, bien que je l’aie pour ma part découvert en premier) dans son acte final, qui présente pas mal de points communs assez troublants (et là, ça va spoiler, attention les yeux) : la fille que Stallone allait sauver cane, Stallone se retrouve dans un labyrinthe souterrain à charcuter sans pitié des hommes de main et, enfin, Stallone se retrouve face-à-face avec le méchant, à qui il fera subir un sanglant et démonstratif « œil pour œil, dent pour dent » (comprendre : dans Rambo 5, il lui arrachait le cœur au sens propre parce que le type lui avait arraché le cœur au sens figuré ; et ici, il l’égorge salement parce que le type a égorgé sa nana).
Et en vrai, ça lui va bien à Stallone, de transformer des mecs en tartines de confiture. Même sous une immonde photo jaune pisse.