Mélo apaisé
Sept ans après son dernier film de fiction, et après deux documentaires, le grand cinéaste allemand Wim Wenders revient à la fiction en 2015 avec Every thing will be fine, un mélodrame qui sait...
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le 14 avr. 2020
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Ayant avec Pina exploré et explosé les limites de la stereoscopie, Wim Wenders s'est juré de tenter l'aventure de faire un film 3D qui ne soit ni un film d'animation, ni un teen-horror-flick-à-la-con, ni un blockbuster surfriqué.
Et s'il y a une chose à retenir de son Everything Will Be Fine c'est cette tentative, avec Benoit Débie, d'amener les spectateurs plutôt habitués à Claude Sautet ou Atom Egoyan à enfiler des lunettes 3D dans une salle obscure.
Moi je suis pour. Je suis pour que ce procédé s'élargisse et ne soit pas l'apanage d'une poignée de films ciblés, de ces gadgets-à-fric dont Hollywood à le secret.
Mais le résultat de cette expérience, cruellement amère, est le même que pour n'importe quel dessin animé ou blockbuster : si t'as pas un film convainquant à te mettre sur la rétine, c'est pas un gadget qui va venir le sauver...
Everything Will Be Fine est un film avec un parfum d'inachevé. De son incipit prometteur ne sort qu'un amoncellement de scènes sans âme, montrant du plus loin possible un travail introspectif intense et laissant le spectateur tenter de deviner quand le prochain carton "Quatre ans plus tard" apparaitra. Si la photo, grâce soit rendue à Saint-Benoit, demeure intéressante... un ennui s'installe et ne nous lâche plus.
Et pourtant, les acteurs font le taf, les situations auraient de quoi ébranler le stoïcisme d'un garde de Buckingham Palace, mais pfuuit. Rien n'y fait, ça passe pas.
J'espère néanmoins que cette expérience ne refroidira ni les cinéastes ni les cinéphiles. Moi je veux bien d'un monde où la 3D est disponible à chacun.
Créée
le 24 avr. 2015
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