Evil Dead 2 est le film que j’ai le plus vu, au cinéma, à la télé, en vhs, dvd, blu ray.
Du premier volet, le réalisateur Sam Raimi reprend la trame mais dynamite l’ensemble, et le sang sera assaisonné d’humour. Et nous arrivons déjà à la principale raison pour laquelle ce film m’a trépané : je découvre l’humour burlesque grâce au jeu de l’acteur Bruce Campbell.
Je vais partager une anecdote qui va semer le doute sur la présence de neurones dans mon cerveau. La première fois que j’ai vu Evil Dead 2, c’était…en crypté sur Canal +. Oui, quand d’autres regardaient de cette manière des films aussi pour adultes mais d’un tout autre genre, moi j’ai pris le film en cours et je n’ai pas décroché.
J’avais 13 ans, je ne m’en suis toujours pas remis.
Je me suis vite débrouillé pour le voir plus « proprement », et la gifle a été quintuplée. L’hallucinante performance (ce mot n’a jamais été aussi juste) de Bruce Campbell, l’inventivité de la réalisation, et la débrouillardise démente d’une équipe sans grand budget, tout me fascine dans ce film.
Le terme est souvent galvaudé, mais certaines scènes sont anthologiques. La caméra danse, les travellings sont brutaux, les focales sont malmenées. Sachant que le matos était alors bien différent qu’aujourd’hui, ce que Sam Raimi et son équipe ont réussi à imprimer comme mouvements, comme angles, comme regards me laissent admiratif.
Le rythme est insensé, ce pauvre Ash est au supplice mais plein de ressources, Bruce Campbell devient mon héros.
Quelques scènes sont terrifiantes, d’autres vous font éclater de rire, certaines sont tragiques. Le réalisateur impose une vision d’auteur, et garde le spectateur en main tout du long des 85 minutes du film.
Evil Dead 2 m’a surpris, bousculé, impressionné. Il m’a montré un autre langage. Ce film déclenche chez moi des émotions variées et intenses.
Ça coche pas mal de cases de ce que j’attends du cinéma.