Espace de Vampire !!
Producteur et scénariste notamment du film Le Crocodile de La Mort , Mohammed Rustam (ou Mardi Rustam pour ne pas choquer Zemmour) réalise tardivement son premier long métrage avec ce Evils Of The...
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le 30 oct. 2022
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Producteur et scénariste notamment du film Le Crocodile de La Mort , Mohammed Rustam (ou Mardi Rustam pour ne pas choquer Zemmour) réalise tardivement son premier long métrage avec ce Evils Of The Night aussi appelé Demons Night qui sort en 1985. Si le bonhomme a sans doute joué de son carnet d'adresses pour réunir un joli casting de cinéma bis en revanche son film semble ne jamais trouver le ton tout à fait juste parmi les divers univers dont il s'inspire entre science fiction, comédie et slasher.
Evils of the Night nous raconte l'histoire d'extra terrestre humanoïdes qui passent un court instant sur terre afin de faire le plein de sang frais pompé directement sur des jeunes gens entre 16 et 25 ans (oui c'est précis). Pour se faire aider, ils emploient deux vieux garagistes qu'ils chargent de la basse besogne afin de kidnapper des jeunes filles et garçons qui passent du bon temps au bord d'un lac.
Des jeunes couples qui batifolent en pleine nature au bord d'un lac avec son lot de plans nichons complaisants et une menace diffuse qui rôde tout autour d'eux, le film s'ouvre et joue d'emblée sur d'évidentes références à Vendredi 13. Mais comme nos bons extra terrestres en quête d'éternité souhaitent vider les jeunes gens de leur sang quand ils sont encore vivants, le film sera forcément très chiche en morts violentes donnant un sentiment étrange de quasi parodie à un film qui ressemble légèrement à un slasher sans l'être le moins du monde. Ce faux semblant un peu creux on le constatera aussi avec une séquence franchement ridicule ou l'on souhaite nous faire croire que du sang bien rouge coule d'un mur alors que c'est juste de la peinture en attente de celui qui se tient le pinceau . Dans le même genre on voit un gros psychopathe qui s'approche avec une perceuse en main alors que ce n'est même pas pour aller percer un trou, juste pour faire comme si … Mais voilà, à force de faire comme si et rien d'autre, le film patine franchement dans l'indigence d'autant plus qu'un casting peu convaincants de jeunes bellâtres et de blondasses un peu gourdes en maillot de bain qui passent leur temps à se faire des blagues puérils et des allusions salaces, ça lasse assez vite. Pour ce casting de jeunes gens, le réalisateur est parti puiser dans l'univers du cinéma X avec Crystal Breeze et Jody Swafford et d'un autre côté deux des principales comédiennes (même si c'est un bien grand mot) termineront leur carrière en même temps qu'elles l'auront débuté sur le film comme GT Taylor qui incarne la blonde, très blonde Connie qui porte merveilleuse bien son prénom à une voyelle près. Celle qui s'en tire le mieux même si elle passe la majeure partie du film dans un slip taillé dans le bandana rouge de Renaud, c'est la brune Karrie Emersion (vue dans Shopping). En tout cas on est heureux pour eux de constater que nos envahisseurs recherchent du sang et non des cerveaux sinon ils seraient reparis bredouille. Le film est assez mou et incohérent et il faudra attendre plus d'une heure pour enfin voir deux petites séquences gentiment horrifiques justifiant à peine au film son appartenance au genre. Le plaisir relatif du film tient surtout dans son casting versant méchants qui réunit quelques anciennes gloires du cinéma populaire et de la télévision avec Neville Brand (Le Crocodile de la mort) dont ce sera le dernier film, l'immense second rôle Aldo Ray, Julie Newmar qui incarnait la Catwoman de la série Batman des années 60 et l'increvable John Carradine qui incarne ici le docteur Kozmar , chef des aliens dans un magnifique costume scintillant un peu trop petit.
Seulement voilà faute de trouver l'équilibre et le ton juste entre l'hommage à la science fiction rétro, l'univers détourné du slasher, la comédie adolescente, le pastiche limite parodique, l'horreur, le nanar et l'érotisme bon enfant, Evils Of The Night finit par ne ressembler à rien d'autre qu'un gentil bordel assez mal maîtrisé.
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le 30 oct. 2022
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