Faux et mouvements
L’art est affaire d’expression : mener vers l’extérieur une émotion, qui souvent relève de la nécessité quant à sa formulation. Dans cette approche résolument cathartique, un certain nombre de sujets...
le 30 mai 2022
14 j'aime
Depuis maintenant un bon bout de temps, j'ai suivi de près la filmographie de ce réalisateur hongrois Kornel Mundruczo et j'apprécie beaucoup son cinéma. Dans chacun de ses ouvrages l'auteur magyar réussit à surprendre le spectateur, certes avec des hauts et des bas, mais ce Évolution ne déroge pas à ce constat en racontant l'histoire d'une famille depuis la Libération de Berlin en 1945. Le scénario est découpé en trois parties distinctes, la première plus courte se déroule dans un sous-sol que trois hommes s'échinent à nettoyer ensuite il y a un bon de plusieurs dizaines d'années ou l'on retrouve une vieille dame sénile et sa fille dans un huis clos tendu et enfin nous suivons le fils de cette dernière retournant chez lui après l'incendie de son collège. Le film est construit sur la base de dialogues âpres, de tension entre personnages mais aussi, comme souvent dans les oeuvres de Mundruczo, de mystère et d'événements étranges. On peut qualifier la mise en scène de virtuose car les trois sketchs sont filmés en trois plans séquences (avec quelques coupes discrètes), la caméra très mobile suit les protagonistes dans leurs ballets et parcours.
Créée
le 1 oct. 2024
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