Toujours avoir une réserve de Head&shoulders
Une petite surprise avec ce film. J’en avais vaguement entendu parler et je m’attendais à un bon vieux nanar flirtant avec le navet. Ben au final, ça reste un nanar, mais un bon nanar. Le genre de film devant lequel on peut passer un bon moment si on rentre dans le trip WTF du synopsis. En soit, l’histoire n’est pas très compliquée. C’est même du déjà vu, revue et archirevu. Mais d’un autre côté, le film se moque justement un peu des codes du genre (le politicien à la recherche de la gloire, le général prêt à tout et se foutant complètement de l’avis des pseudo-scientifiques qui ne respectent même pas la moitié des protocoles de base), et contrairement à d’autres, il y réussit plutôt bien. Du coup, on s’amuse bien et y’a même plusieurs fois où on rigole de bêtise. La fin confine au délire total ne serait-ce que par son concept. Je savais le placement de produit et comment ça se résolvait (c’est d’ailleurs pour ça que je voulais voir ce film), mais je demandais bien comment on en arrivait là. Bref, c’est débile mais on se marre, du coup on s’en fou un peu.
Le casting n’est pas extraordinaire, les rôles secondaires d’étudiants sont bien débiles profonds ; mais d’un côté, on sent que l’équipe s’est amusée à délirer sur le tournage, du coup les rôles fonctionnent. Techniquement, c’est là aussi plutôt réussi, surtout comparer à d’autres nanars daubesques. La musique de John Powell est à l’image de l’histoire, dans le plus pur esprit de parodie SF. Les effets spéciaux sont plutôt bien réalisés compte-tenu le statut du film, la mise en scène également. Quant aux décors, ben c’est le Lac Powell quoi, c’est forcément magnifique.
Bref, un film fun bien meilleur que ce à quoi je m’attendais. Un nanar qui mérite qu’on s’y attarde un peu. Parce que l’histoire est franchement délirante.