ça commence et on se dit que ça va être très très long (malgré le format moyen métrage) et que ça va être un film de "caillera pour les cailleras par les cailleras". Un début en boite de nuit façon "Sheitan", des comédiens amateurs qui jouent des personnages hyper stéréotypés (le mytho, le foncedé, le lover...) et un humour pénible (cf. les flics qui n'auraient pas fait tâche dans Taxi 12).
Au delà des limites du casting, c'est surtout le montage qui est douloureux : les plans fixes sans intérêt sont légion, les dialogues affreusement longs, sans rythme et les enchaînements poussifs. Un peu plus de nervosité que diable !
A l'instar de "Sheitan" de Chapiron, "Ex(c)it" commence sur le registre comique avant de s'enfoncer (là aussi sous l'impulsion d'une jeune femme) dans l'horreur. Pourquoi pas, une espèce de "Blair Witch Project" à la mode quartiers, ça peut donner quelque chose... Mais là, c'est le budget qui plombe le tout, la forêt révèle assez rapidement son mystère et les lascars n'ont pas vraiment le temps d'avoir peur.
Pas grand chose à sauver vu comme ça... Et pourtant, il y a de l'idée derrière. Après avoir bien installé le spectateur dans les codes du genre, au croisement des chemins du film de potes, du survival horror et de la comédie dramatique, Franck Maes a la bonne idée de dynamiter nos a priori. La bande de losers s'avère finalement beaucoup moins sympathique et leur sort beaucoup moins injuste que prévu. Un point de vue presque féministe de la vendetta qui n'aurait pas perdu de sa force si les scènes explicatives n'étaient pas aussi douloureusement longues.
Presque la moyenne pour le fond, pas la moyenne forcément à cause de la forme... Je m'attendais à vraiment pire.