La fille qui avait trop regardé Grey's Anatomy
/!\ Spoilers. /!\
C'est l'histoire d'une lycéenne fan de Meredith et sa troupe (Même s'ils sont pas nommés clairement. Mais hé, on nous l'a fait pas hein.) Elle se prend donc la future chirurgienne qui va révolutionner le monde, et elle décide de coucher avec un mec qu'elle connaît à peine. Jusque là, why not.
Bon le problème c'est qu'elle semble avoir de sérieux troubles mentaux. Rêves morbides (La scène de l'avortement est quand même cradingue.) qui lui font tout drôle dans sa culotte petit bateau, dissection d'un oiseau mort (Classique.), sniffage de tampon usagé et j'en passe... Bref une fascination pour le sang et le morbide.
La déchéance de cette fille perturbée, mal aimée et malade va être en partie causée par sa famille. La mère psycho-rigide, le père compatissant mais soumis à sa femme et la petite sœur toute choupichou mourante. L'attention est tournée vers la petite sœur malade (forcément !), et les parents sont complètement dépassés. Pourtant, une chose s'imposait depuis le début et Pauline le réclamait : Voir un vrai psychiatre. (Elle en avait grandement besoin, et depuis un bon moment.) Ils vont finir par payer leurs « négligences » en perdant leurs deux filles.
Ce que je reproche au film, c'est de tout miser sur le glauque/malsain. (Ils ont dû se ruiner en bouteille de Ketchup, on les comprend, mais bon.) même si elles sont esthétiquement réussies. Cela ne suffit pas. L'héroïne est tellement dérangeante qu'on ne s'attache pas à elle. En fait, aucun des personnages ne me touchait à part la petite sœur.
De plus, on voit arriver la fin comme un mammouth enflé dans une petite ruelle. C'était évident qu'elle allait finir par se prendre pour Dieu et tenter de sauver la seule personne qu'elle aimait et qui lui montrait du respect et de l'affection. L'arrivée de sa mère devant ce désastre aurait dû être chargée en émotion, mais c'est loupé. Même si, encore une fois, la scène finale est glauquement esthétique mais c'est tout.
Et bon sang, LAVEZ LUI LES CHEVEUX. *ne s'en remet pas*