Thriller Français. Daesch. Histoire vraie. Trois composants qui, mises ensemble, peuvent créer le plus grand des navets, ou une réussite cinématographique, les plus creux de clichés ou des éléments de réflexion, nous donnant du grain à moudre ?
Personnellement, j'aime moudre. Alors pourquoi pas tenter ?
Tout comme Faustine, la conviction était manquante, mais l'envie de bien faire était là (pour elle, aider des orphelins, pour moi, trouver des films qui montrent que, non, malgré certaines apparences, le cinéma français n'est pas mauvais).
Tout comme Faustine, j'ai rapidement changé d'avis. Elle a découvert l'envers du décor de Daesch (a-t-il un endroit ?), et j'ai découvert un film plus que crédible.
Simple, sans être simpliste ; romancé certes, mais sans tomber dans les poncifs du thriller ; et surtout réaliste (jeu d'acteurs, décors, scenario, documentation).
Exit les jugements de valeurs ou le paternalisme de certains films qui traitent de sujets similaires. Ici, Emmanuel Hamon, en bon documentariste, ne résoud rien, et c'est tant mieux. Comment Faustine en est-elle arrivée là ? Comment la Syrie en est-elle arrivée à Daesch ? Comment la France en est-elle arrivée à refuser d'intervenir, de protéger ses ressortissants et de récompenser les Syriens qui l'ont aidée ?
Les questions sont posées. Exfiltrés donne donc à voir, et à réfléchir.
J'en ressors convaincue. Pas de coup de cœur, mais du grain à moudre, et c'est déjà beaucoup !