Suite du film "Exhibition", on retrouve donc Claudine Beccarie, qui ne fait plus de porno mais de la danse érotique dans des foires... (c'était annoncé dans le premier volet remonté pour inclure des séquences x années plus tard).
Cela aurait pu être génial tant le parcours de vie de cette femme est assez impressionnant. Mais le film ne décolle jamais. Déjà, pas de cul comme dans le premier volet, on sent que la censure est là et que le type ne veut pas que ce qui est arrivé à "Les pornocrates" se reproduise ici. Il trouve de bonnes idées, celle d'observer les voyeurs ou l'équipe technique, mais ça n'aboutit malheureusement à rien. Quant au personnage principal, elle n'a pas grand chose à dire, on sent qu'elle ne veut pas s'ouvrir autant que dans le premier film qu'elle ne veut pas regretter certaines paroles, alors elle fait encore plus attention à ce qu'elle dit. Ce qui fait que les entretiens sont souvent pauvres. Heureusement, son caractère étant ce qu'il est, elle ne peut s'empêcher de lâcher quelques éléments intéressants mais ils sont rares. Pour palier à cela, le réalisateur décide de s'attarder sur d'autres personnages, mais ça n'est à nouveau pas assez approfondi : les couples sont pourtant intéressants et ils déclarent des choses passionnantes, mais le fait de changer constamment de protagonistes, ça fatigue un peu, ça empêche de s'attacher à un couple ou l'autre.
Visuellement ça reste sympathique, typique de la décennie avec un bon gros grain. Le caméraman est toujours là au bon endroit. Quelques idées symboliques à la prise de vue ou au montage ne fonctionnent pas trop mais c'est mignon d'avoir essayé. On sent, en fait, que le réalisateur est désemparé par le fait qu'il ne puisse plus filmer une bonne grosse pipe baveuse, ou une partouze entre jeunes hippies pleins d'illusions... en même temps ça lui permet de montrer la désillusion, donc il rebondit narrativement, mais visuellement, c'est moins alléchant, il y a moins de choses intéressantes à voir.
Bref, cette suite n'est pas terrible. En plus on en sort frustré parce que le petit segment de 10 minutes ajouté à la fin du premier film résume à peu près ce qui est dit ici... et comme le contenu de cette suite est assez maigre (suffisant pour passer un moment agréable tout de même), ben il ne reste plus au spectateur que de râler.