http://made-in-asie.blogspot.fr/2010/09/exodus-edmond-pang-ho-cheung.html
Á lire le pitch, on pourrait se dire que Edmond Pang Ho-cheung se moque un peu de nous. On se dit qu’il part sur un délire d’homme, sujet à réaliser une comédie déjantée qui partirait dans tous les sens. Ici, rien de ça. Exodus traite ce sujet en deçà de ce que l’on pouvait imaginer. Tsim, le flic mis dans un placard qui ne croit pas un seul mot de notre voyeur, va radicalement changer d’avis lorsque l’incriminé changera de déposition après avoir eu la visite d’une supérieure au féminin. Tsim enquête et découvre des chose troubles.
Exodus c’est une ambiance. Une atmosphère emprunt d’un faux rythme et du jeu d’un Simon Yam à la fois nonchalant et incroyablement impassible. Edmond Pang Ho-cheung emploie une réalisation d’un esthétisme admirable, sombre et froid. D’un point de vue technique, il y filme de jolis plans où les personnages semblent suspendus comme le temps. L’univers flottant que crée le film mène dans un rêve teinté d’obscurité. On sent qu’il suffit d’un rien pour tomber pieds et poings liés dans un cauchemar sans fin que seul la mort pourrait arrêter.
Exodus est un film intéressant, ensorcelant et différent. Il mérite d’être vu. Le film pourrait tout de même en rebuter plus d’un par son rythme, ses personnages et le traitement de son histoire. Il n’empêche qu’il s’y dégage une attraction toute particulière sans doute due justement à une œuvre qui se veut toute singulière. Une petite claque qui reste…