The return of the barbouzes.
Visiblement moins concerné, Sylvester Stallone laisse la mise en scène de ce second volet à Simon West, l'homme qui accoucha des "Ailes de l'enfer", nanar ultime des années 90, à jamais gravé dans la mémoire des fans de ciné régressif.
Alors que l'on pouvait s'attendre à une suite dynamitant le concept de l'original, embrassant totalement sa condition de nanar jouissif et décomplexé, cette séquelle s'avère au final étonnamment soft et carré, loin du délire annoncé. Il vous faudra donc vous faire une raison, le film de Simon West ne contenant véritablement que deux séquences d'action dignes de ce nom (et encore, y a mieux), au début... et à la fin.
Si le premier opus souffrait d'une caractérisation foireuse des personnages et d'une répartition des rôles pas franchement équitable, c'est encore pire ici. Certes impressionant, le casting ne fait jamais d'éclats, les stars n'ayant absolument rien à jouer et on frôle même l'arnaque pure et simple en ce qui concerne la participation de certains artistes. Encore une fois, Stallone se garde la majorité des scènes, ses petits copains n'étant là que pour le soutenir, et encore, dans le meilleur cas de figure (Jet Li donne deux, trois coups de tatanes au début avant d'être remplacé par une gonzesse; Schwarzy, Willis et Norris ont un temps de présence très limité...).
Une grosse déception dans l'ensemble, qui conserve les défauts du précédent (absence de scénar, punchlines navrantes, clins d'oeil faciles...) mais qui reste cependant plutôt fun quand il décide enfin de faire tout péter, l'action étant limite cartoonesque et le sang gicle à tout va, de quoi sauver les meubles de justesse mais en espérant qu'ils se sortent les doigts du fondement pour le prochain.