N'allez surtout pas imaginer qu'Expendables 2 soit raté, loin de là, le film de l'actioner Simon West (Les Ailes de l'Enfer) étant un pur produit testostéroné classique où ça flingue à tout va, ça s'envoie des vannes musclées et où les cadavres s'enchaînent plus vite les uns que les autres. Niveau originalité, cette suite ne fait donc guère mieux que son prédécesseur, l'effet de surprise en moins. Hélas, elle collectionne également les mêmes tares et en rajoutent une couche.
Car sous ses grands airs de blockbuster bourré de stars, Expendables 2 s'avère être surtout une jolie arnaque bien déguisée... Ne cherchez pas à voir qui aura le plus de place à l'écran, c'est tout vu : le trio Stallone / Statham / Yu Nan (la nouvelle recrue féminine) vole la vedette à tout le monde, reléguant les déjà peu exploités Terry Crews, Randy Couture et Dolph Lundgren à des faire-valoirs inutiles bien que ce dernier soit un peu plus mis en avant, notamment lors de boutades sur le fait que Lundgren est réellement diplômé en génie chimique.
Jet Li, pourtant en tête d'affiche, n'apparaitra scandaleusement que quelques minutes en début de métrage avant de disparaître complètement du film. Pareillement pour le retour de Schwarzy et Bruce Willis, cette fois-ci accompagnés de l'impensable Chuck Norris, qui n'auront le temps que de dézinguer quelques gardes à la fin du film, conservant donc leurs rôles de caméos tout en se balançant de nouvelles vannes quant à leurs carrières. C'est drôle mais on espérait un peu plus de présence à l'écran.
Même chose pour Jean-Claude, délectable méchant sans pitié qui s'avère hélas sous-exploité et pas très impressionnant. Expendables 2 est donc une déception toutefois regardable mais bien en deçà de son prédécesseur et encore plus des récentes productions sorties cette année . Un rythme inégal, des scènes d'action peu époustouflantes et un air de déjà-vu sont donc au programme pour ce film d'action tout juste sympathique que les quelques guest stars n'arrivent pas à rendre transcendant. Dommage.