Expendables 4
3.4
Expendables 4

Film de Scott Waugh (2023)

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Sacrifiez-les une bonne fois pour toutes et abrégez leur souffrance, svp.

Vu ce matin… de la merde…


Tout de même rageant de se dire que cette franchise, qui vendait pourtant du rêve sur le papier, n’aura – en quatre essais désormais ! – jamais su dépasser le simplement sympatoche…


Mais en dépit de sa distribution jusqu’alors inédite, le premier ne s’était in fine avéré qu’un honnête film d'action… déjà sensiblement moins nerveux et jouissif que son prédécesseur (mis en scène par Stallone) Rambo 4. Le second volet était plus drôle et plus sanglant, et alignait en prime plus de vieilles gueules, mais échouait à son tour à être plus que simplement « sympa ». Le troisième étant quant à lui un foutage de gueule éhonté, entre la mise à l’honneur de jeunots insipides dont tout le monde se fout et des scènes d’actions incompréhensiblement édulcorées (tout en se prenant très au sérieux – la honte).


Hélas les mecs font ici une fois de plus mine de ne pas comprendre ce qui intéresse le bas peuple dans un Expendables – à savoir les vieilles légendes du cinéma d’action burné… Et pour remplacer les mythes Schwarzenegger, Bruce Willis, Jet Li, Chuck Norris, JCVD ou encore Wesley Snipes, ils vont nous chercher 50 Cent (en Terry Crews éco+), Jacob Scipio (en Antonio Banderas éco+ – littéralement, puisqu’il joue son fils si j’ai bien compris), Andy García (que j’adore mais enfin…) ou encore Megan Fox… en nouvelle leadeuse des Expendables… misère… quelqu’un peut me dire c’est quoi son lien avec le cinéma d’action burné, au fait ? Expendables est censée être le baroud d’honneur des vieux musclés has been, pas des pouffes trentenaires has been… non mais sans dec… c’est quoi la prochaine étape ? Tara Reid pour le 5 ?


Alors saluons tout de même les deux ajouts asiatiques, j’ai nommé Iko Uwais et Tony Jaa ; mais pour en faire quoi… Les scènes d’action sont tellement cutées que les deux scènes mettant à l’honneur Tony Jaa ne permettent pas de réellement profiter de ses talents de combattant… Et c’est encore pire pour Iko Uwais – le méchant du film –, qui n’a lui que son duel final contre Statham à faire valoir… Ces deux gars-là savent se battre pourtant, ce sont eux qu’il fallait valoriser… plutôt que la gueule maquillée comme une voiture volée de Megan Fox (et je n’exagère pas, elle est vraiment perturbante à regarder)… Si encore c’était au profit des piliers – restants – de la troupe, à savoir Lundgren et Couture… qui ont toujours dans cette franchise été négligés au profit de leurs copains plus célèbres… c’était le moment de les mettre en avant… mais non, ils n’ont toujours absolument rien à jouer et se contentent – plus que jamais – de faire de la figuration++.


Il n’y a en fait guère que Statham qui en profite, puisque son personnage agit seul pendant la moitié du film (qui aurait initialement été pensé comme un spin-off sur son perso, ce qui se voit).


Alors reconnaissons-leur d’avoir cette fois-ci remis un peu d'hémoglobine dans les scènes d’action, ça y est, les PNJ ont de nouveau du sang dans les veines, c’est appréciable… et un juste retour des choses après un 3 indigne sur le sujet. Mais bon, les chorés et la mise en scène sont toujours terriblement quelconques, sans aucune fulgurance (mais pourquoi est-ce que Stallone s’évertue à confier la mise en scène de ses films à n’importe qui ?)… Et du coup, bah c’est toujours pas jouissif. A peine fun. Puis, comme dans le 3, quasiment pas de corps à corps ici, mais majoritairement des fusillades lambdas dans des environnements moches… le tout barbouillé d’incrustations numériques d’un autre âge (et je ne suis habituellement pas de ceux tatillons sur le sujet, je m’estime assez tolérant, mais là faut vraiment se mouiller la nuque avant de rentrer dans la salle)… Et je parle pas des punchlines et tentatives d'humour rédigées par-dessus la jambe...


Il y a vraiment dans ce film un côté fauché et je-m’en-foutiste assez peinant…


Le seul truc que je retiendrai je crois est ce personnage d’influenceur pour lequel Statham bosse à un moment. Portrait très juste et évocation assez touchante d’un métier injustement dénigré par les cuistres de tous bords…


Pour le reste… circulez, y’a rien à voir.


Bon, de toute façon, je parle dans le vide vu le bide du film en salles, et je ne pense pas trop m’avancer en disant que ce sera le dernier. Personne n’attendait cet Expendables 4, je ne sais vraiment pas ce qu’ils espéraient. Raviver la flamme/franchise passait par de gros noms depuis longtemps réclamés (type Jackie Chan ou Steven Seagal), pas par cette tentative d’Expendables du pauvre, assurément vouée à l’échec.


Toujours de la sympathie pour Stallone et Statham nonobstant, et curieux de voir comment le premier va aborder le cap des 80 piges (au cinoche je veux dire – ne me parlez pas de sa téléréalité sur la famille Stallone)…

ServalReturns
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le 11 oct. 2023

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