Entre insomnie et hypersomnie, un électricien, mari et bon père de deux fillettes, souffre de cauchemars et hallucinations transitoires où des aliens envahissent la Terre, menacent la vie de sa famille et procèdent à un massacre organisé de toute l’espèce humaine, jusqu’au jour où cela s’avère prémonitoire.
Tourné à la manière d’un téléfilm de série Z aux enchainements absurdes, aux invraisemblances des plus consternantes, et bien trop ponctué de pleurnicheries mièvres, je me suis bien souvent demandé ce que je faisais là au cours de la soirée. Quel dommage, parce que c’est aussi un spectacle qui touche, interpelle et scotche du début à la fin.
Actions et intrigues bien menées, étonnants retournements d’enjeux et de situations, et surtout déploiement dans le même film de plusieurs sujets psychologiques, philosophiques, fantastiques et sociopolitiques, même si on les a déjà vus ailleurs, tels que la schizophrénie assistée, l’implantation de souvenirs artificiels, la reprogrammation d’identité, la substitution de population et le révisionnisme, les androïdes humains supplantant leurs créateurs, l’humanisation et l’affectivité de synthèse acquises par la vie et l’évolution elles-mêmes, le sport de l’éradication décrétée de toute une espèce qui devrait rappeler à l’histoire humaine bien des culpabilités…
Mes impressions mitigées se partagent encore entre le mémorable navrement de la forme et l’incontestable coup de cœur du fond. Aller, pas de regrets et bonne surprise quand même !