Vu ce film par curiosité pour le genre apocalyptique traité par un metteur en scène espagnol, toujours intéressée par ce cinéma depuis ma rencontre avec A.Amenabar.
Trois personnages (deux frères et une petite fille), ambiance huit clos (par l'enfermement face à l'extérieur), mélange de genre : des zombies, un temps glaciaire... sans que nous soit éclaircie la situation... Le parti pris de nous laisser dans l'inconnu est original, forte de danger sous-jacent, se trouve amoindri par l'absence de tension. Quelques scènes de survie pour un rythme plus soutenu en milieu de film, et quelques flashback sur le conflit de ces deux frères. L'histoire se concentre plutôt sur leurs différends, et les zombies présents dans cette histoire pourraient bien être accessoires...
Dommage l'ambiance est par moment tendue et laissait présager le meilleur avec des atouts notamment au début, qui démarre au quart de tour par une scène d'attaque et permettant aux protagonistes d'être confrontés au début de l'épidémie. Une mise en scène qui s'annonçait dynamique pour une histoire inquiétante...
On se retrouve ainsi plusieurs années plus tard, où la population a pratiquement disparu...reste nos trois protagonistes, l'un se concentrant sur sa fille, l'autre sur la radio..L'un mangeant des haricots, l'autre chassant...souhaitant nous montrer que dans l'adversité, il vaut mieux s'entraider...
Un personnage féminin fera son entrée en fin de parcours pour de la figuration..
De grandes longueurs pour finalement être un message sur le rôle parental et un hommage aux films de zombies, Roméro peut-être ? utilisant les ingrédients du film apocalyptique, horreur et drame qui donne un ensemble de problématiques non approfondies.
Peu de plans inquiétants ou grandioses, peu de décors, une lumière assez fade pour une mise en scène assez banale et pourtant un soupçon d'originalité justement par le choix peut-être de ne pas opter pour une franche direction. (?)
Sur le thème de film apocalyptique original, qui ne s'intéresse qu'à l'impact des protagonistes face à une situation "fantastique" et à leurs solutions pour la survie, on préfèrera "les derniers jours" de D.et A. Pastor qui arrivent sans gros effets, à nous faire prendre part aux situations vécues avec quelques pointes d'angoisse bienvenues.