Quand on tombe sur un film qui s'appelle Eyeborgs, la première chose qui nous vient à l'esprit est que l'on a certainement trouvé le titre le plus nanardesque qui puisse exister. Mais soit, un nanar un peu con ça fait toujours plaisir et ça permet de passer un bon moment à rigoler, mais même pas ! Pas de CGI tout merdiques façon The Asylum, mais au contraire une réalisation globale dépassant les attentes, nous déstabilisant et nous poussant à nous demander quelle sera la teneur du spectacle auquel nous allons assister. Pour résumer, le tout est pompeux, se donne des airs de grosse production sérieuse et amenant à une réflexion sur l'impact des images télévisées qui peuvent être modifiées pour altérer l'opinion publique. Cool, mais on s'en fout, on voulait un défouloire, un divertissement, et hormis des blablas et des scènes merdiques rien ne vient franchement rehausser le niveau. On a bien quelques moments un poil gores et un final au gunfight, mais hormis ça c'est le calme plat, sans parler évidemment du casting au complet qui est nullissime, Adrian Paul en tête.
Bref, Eyeborgs n'est pas un nanar, car ce serait trop d'honneurs, mais juste un navet. Le texte est vain et semble avoir été écrit par des démocrates attardés qui n'ont que vaguement entendu parler de l'outil informatique et de la robotique, et s'en servent de façon alarmiste, sauf que ça a déjà été fait des dizaines voire des centaines de fois, mais en mieux (sans compter la multitude de détails foireux, dont les téléphones portables qui ont l'air de dater de 2005, alors que nous sommes dans le futur...).
Certaines répliques amusent, dont le « J'ai l'impression d'emballer un cendrier », lancé par un protagoniste qui embrasse une fumeuse alors que le tabac est devenu illégal. Danny Trejo continue sa lignée de films mauvais mais il sera amusant de le voir en luthier anarchiste limite débilos.
Pour conclure, le public auquel conviendra cette production sera considérablement restreint, à moins qu'il soit irrésistiblement fan d'Adrian Paul (on se demande bien qui). Dans le genre il sera tout autant préférable de regarder une série B comme Runaway l'évadé du futur, qui plus de vingt ans plus tôt faisait largement mieux et surtout divertissait.
Mention spéciale, bien maigre, qui ira aux effets-spéciaux, offrant des robots pour la plupart assez minimalistes (comme dans le jeu Portal) mais assez bien incrustés. D'ailleurs le réalisateur semble les avoir lui aussi apprécié puisqu'il s'amusera à mettre tout un tas de plans inutiles nous les montrant observer les humains du haut d'immeubles.
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