Nous voilà dans le New-York du tout début du 20ème siècle, dans une société où les émigrés sont évidemment des plus nombreux, souffrant ainsi de beaucoup de préjugés, d’ostracisme, ils sont souvent contraints de vivre en communauté, pour avoir un quotidien plus serein, plus simple, mais même ainsi, il n’est pas toujours aisé de trouver sa place, d’autant plus lorsque l’on est une femme. Et c’est bien là tout l’intérêt de ce métrage, nous exposer ce que pouvait être la vie des femmes de l’époque, qu’elles soient originaires d’un pays ou d’un autre, on se rend compte qu’il n’y a pas encore si longtemps que ça, nos droits étaient littéralement réduits à peau de chagrin, puisque même le simple fait de se baigner nous était refusé, alors ne parlons même pas de maillot de bain, puisqu’il fallait être couvertes de la tête aux pieds. Difficile d’expliquer ça à une jeune fille qui ne rêve que d’une chose, c’est d’apprendre à nager, comme les garçons, un simple rêve qui va briser les conventions établies, les barrières sociétales les plus enracinées, un simple rêve qui va conduire à de nombreux changements, à des bouleversements, que ce soit dans les mentalités ou dans les faits, ce destin, celui d’une jeune femme lambda, va faire beaucoup pour la cause des femmes. Et même si vous ne vous passionnez peut-être pas pour la natation, c’est véritablement ce parcours extraordinaire qui fera la différence, cette histoire vraie que peu ont retenue, mais qui devrait pourtant l’être, parce que cette force de volonté, à une telle époque, dans ce milieu si masculin, parfaitement établi, dont on ne doit pas toucher la sacro-sainte élite, fait force d’admiration et que chacun d’entre nous devrait en prendre connaissance. La réalisation de Joachim Rønning est absolument superbe, s’atteler à la mise en scène d’un tel destin n’était pas chose aisée, pourtant, il lui a apporté toutes ses lettres de noblesse, avec un grain des plus artistique et une photographie sublime. Visuellement, c’est avant tout, une reconstitution fabuleuse, d’une maîtrise totale, tout est parfaitement retranscrit, à travers un New-York de début de siècle absolument bluffant de réalisme, sans compter les scènes en pleine mer qui sont saisissantes et qui nous laissent littéralement le souffle coupé. En ce qui concerne le scénario, il est là aussi, très justement écrit, pour nous proposer un récit fluide, sans jamais trop de longueurs, alors qu’il couvre plusieurs décennies, on ne s’y ennuie jamais, se laissant porter par cette histoire vraie extraordinaire. Et ce destin de femme saura nous bouleverser, les épreuves qu’elle devra traverser seront de véritables montagnes à soulever, bien que l’exploit physique soit impressionnant, ce sont toutes les barrières qu’elle devra briser qui le seront le plus, mais lorsque l’on voit les lignes bougées, les mentalités changées, on ne peut qu’être admiratifs et touchés en plein cœur. Quant au casting, il est à mon sens parfait, Daisy Ridley tient la barre à elle seule et le fait à merveille, mais j’ai également beaucoup aimé le rôle de Jeanette Hain, de Tilda Cobham-Hervey et de Stephen Graham.


En bref : Un film biopic tout simplement passionnant, qui retrace le récit d’un parcours de femme extraordinaire, qui vient changer les mentalités, qui doit surpasser une société pas si lointaine, qui nous paraît pourtant si archaïque, tant la place de la femme y est réduite à peau de chagrin, une histoire vraie profondément touchante donc, qui nous laisse avec une admiration sans borne et qui nous montre que rien n’est impossible !


Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2024/08/29/face-a-la-mer/

Vampilou
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le 29 août 2024

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