Le début est très lent, on récupère au compte goutte les infos qui permettent de comprendre ce qui se passe, c’est assez frustrant, avant une scène qui confirme ce qu’on pensait avoir compris, une scène importante mais qui n’intervient qu’au milieu du film. C’est dommage, avoir l’information plus tôt aurait donné une autre dimension aux déambulations de la femme. Je ne sais pas si Maryline Canto a voulu créer du suspense, une tension, mais le résultat de ce choix a plutôt produit l’effet inverse chez moi, provoquant de l’ennui, la platitude des scènes, malgré la beauté des images, ne m’ayant pas permis d’adhérer au film. La mère est confrontée à une situation dramatique, elle ne trouve plus le sommeil ni de réel sens à la vie, en dehors de son petit garçon, mais je ne suis pas parvenu à être plus touché que ça. La magie du cinéma n’a pas fonctionné.
J’ai bien aimé les images en noir et blanc, la musique, discrète mais pertinente, mais je me suis ennuyé : ce qui arrive est triste mais somme toute relativement banal, quoique ce ne soit pas dans l’ordre des choses. Rien ne nous surprend vraiment dans ce film, il n’y a pas vraiment de nœud. Le type est super beau, mais la fin trop facilement heureuse.
Le film a remporté le César du meilleur court métrage en 2007. Je ne suis pas convaincu.