C'est d'abord un docu sur le monde du graff, puis un portrait sur un artiste devenu iconique, pour finir sur une critique ferme et totale d'une industrie en perdition.
C'est d'abord un docu sur un art criminel aux revendications fortes, puis un portrait sur un auteur pop aux messages politiques souvent grinçants, pour finir sur un constat alarmant d'une industrie où tout semble factice.
C'est d'abord un docu sur des artistes qui s'expriment, puis un portrait sur un graffeur qui considère le monde comme un vaste terrain de jeu, pour finir sur une blague incarnée, mais que tout le monde idolâtre sans trop de peine.
Que faut il croire ? Où faut il voir ? il suffit d'une idée aux allures révolutionnaires, pour que les moins que rien copient inlassablement. Les codes sont brisés pendant quelques instants. Cette révolution devient très vite la nouvelle norme. Finalement l'idéologie de Banksy, tout le monde s'en fout un peu. Banksy l'artiste n' intéresse personne, Banksy la marque tout le monde se l'arrache. Désormais il ne s'agit plus de devenir un artiste aux œuvres reconnues mais d'incarner une marque ambulante, un produit de luxe sur pattes. C'est cru, mais nécessaire, ça ne cherche pas le buzz, ça maintient un mythe, ça prouve que le public est bête, tombe aisément dans le panneau, ne sait plus faire la différence entre une parodie et une oeuvre sincère, entre l' industriel et l' artiste. Ce docu est une grande farce à l'image de ce monde, que l'art finalement n'est plus.... Démonstration magistrale !