Génération instagram qui n'a plus le sens du beau, mais qui filme parce qu'il y aura toujours after effects pour les sauver de leur banalité ! Dans chaque plan, dans chaque ligne de dialogue transpire la non maturité du réalisateur qui ne laisse ni ses acteurs respirer (pourtant honnêtes), ni son sujet se révéler.
L' idée de départ semble authentique mais boursouflée à l'extrême, de peur d'être largué ou non écouté par une génération addicte aux effets de style totalement farfelus. Sam Esmail se cache derrière cette photo édulcorée, pour évidemment mieux nous faire ressentir l' aspect onirique de son propos, mais également et surtout, pour mieux camoufler son baratin grossier sur l'amour. Les dialogues sont faussement complexes et interminables qui prouvent seulement que la superficialité ne peut aisément être cacher. Sam Esmail oublie que chaque mot doit servir son récit et non le compliquer. Le tout est majoré par un montage non linéaire qui ne répond à aucune logique mais qui se veut nécessaire, pour donner l'impression au spectateur de voyager dans un songe, mais qui finalement sert à donner du rythme à du vide. Ce désir à vouloir faire un film classé "indé" pour être tendancieux, et bizarre à la fois (parce que c'est cool d'être bizarre).
Fatalement, Il y a ce sentiment d'inachevé, de faire du surplace, ce qui rend le visionnage barbant, un drame pour un film qui se veut loquace.