à ce qu'on dit, on ne choisit pas sa famille... pas de bol !

Sur le papier, Family Honor a tout du film qui suscite une certaine curiosité. Il attire tant pour son casting que son histoire. Mais comme il doit y avoir un « mais » autant s’y attaquer. Le résultat est mi-figue mi-raisin. L’ensemble ne parvient à convaincre. On apprécie assez l’ambiance obscure qui découle de ce récit. L’aura fataliste qui surplombe notre personnage principal qui est contaminé par sa famille mafieuse, lui qui file droit. Encore faut-il avoir un acteur avec un peu plus de charisme. Wilson Lam est quelque peu à la ramasse, la seule mauvaise note du casting. Si l’histoire est plutôt classique dans son déroulement, on découvre tout de même quelques scènes qui valent le détour. Mais voilà, à part ces quelques idées comme le personnage de Dick Wei qui campe ici un bad guy qui rend les choses attrayantes, Family Honor manque parfois de rythme. On exècre alors ces scènes de « remplissages ». Dur lorsqu’il s’agit d’un film de durée standard. Que dire de la plupart des répliques si… banales ? Et que dire encore des différents personnages et de leur ligne directrice ? Assez bizarrement, on a l’impression que le scénariste a tenté de réunir des histoires propres en un récit choral. Il tente de les imbriquer les unes aux autres un peu au hasard, en espérant y trouver (sans doute) une cohérence chanceuse. Si cela peut fonctionner par moment (Shing Fui-On), la romance est des plus poussive (Joey Wong). On a l’impression que le personnage de Hor Yee (Joey toujours) existe parce qu’il faut absolument un personnage féminin sexy apportant la partie romantique. Norman Law n’échappe donc pas à un développement global grossier et artificiel. C’est sans implication particulière qu’on assiste à ce spectacle de cette série B sans éclat. Family Honor est à l’image de bon nombre de ces productions sans gros moyen et manquant d’identité. Un film parmi tant d’autres ne sortant pas du lot. Il restera, comme souvent dans ces films le dénouement à l’action désespérée : fusillades et explosions au rendez-vous pour remonter un niveau à peine moyen.

Family Honor se regarde. De là à le vivre…

(pour voir la peloche et un peu + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2014/06/18/family-honor-1990-norman-law-man-avis-review/)
IllitchD
4
Écrit par

Créée

le 10 janv. 2015

Critique lue 266 fois

2 j'aime

IllitchD

Écrit par

Critique lue 266 fois

2

Du même critique

L'Enfer des armes
IllitchD
8

Director’s cut

Disparu. L’Enfer des armes de Tsui Hark est une œuvre mythique à elle toute seule. Troisième et dernier film de Tsui Hark de sa période dite « en colère », l’original est interdit par le comité de...

le 31 janv. 2013

32 j'aime

2

The Murderer
IllitchD
6

Critique de The Murderer par IllitchD

The Murderer commence dans le Yanji, ce début de film est d’un aspect quasi documentaire, Na Hong-jin nous montre une région aux immeubles vétustes et sinistres. Il y a une misère palpable qui...

le 11 févr. 2013

31 j'aime

2

A Bittersweet Life
IllitchD
5

Critique de A Bittersweet Life par IllitchD

Kim Jee-woon réalise une pépite de style. La réalisation a du style comme son personnage principal (Lee Byung-hun). Tout y est stylé, les plans, les costumes taillés, la belle gueule du héro...

le 28 mai 2013

31 j'aime