Family Portraits (2004) est une anthologie sous forme de triptyque, composée de 3 courts-métrages : Cutting Moments (1996), Home (1998) & Prologue (2003), tous réalisés par Douglas Buck.
𝗖𝘂𝘁𝘁𝗶𝗻𝗴 𝗠𝗼𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 (𝟭𝟵𝟵𝟲) ★★★☆
Cutting Moments (1996) est un court-métrage de 23min qui nous invite dans le quotidien d’une famille américaine tout ce qu’il y a de plus normal… du moins, en apparence. Sarah & Patrick sont un couple au bord de la rupture et semblent ne plus se désirer l’un l’autre, jusqu’au jour où Sarah fait un effort envers son mari. Ce dernier reste mutique devant son geste, il l’ignore totalement, ce sera le début du point de non retour…
Dans un excès de folie
elle va s’automutiler avec un tampon de décapage en se frottant la bouche au point de transformer ses lèvres en lambeaux, avant de finir par couper ce qu’il restera avec une paire de ciseau,
dans le seul et unique but de déclencher chez son mari, un sursaut d’attention. La scène d’après,
on les retrouve tous les deux au lit, dans un coït SM (le mari, avec un taille haie manuel, coupe les seins de sa femme avant de s’achever en se coupant le pénis).
𝗛𝗼𝗺𝗲 (𝟭𝟵𝟵𝟴) ★★★☆
Comme pour son précédent court-métrage (Cutting Moments - 1996), Douglas Buck nous immisce dans le quotidien d’une famille américaine. On y découvre que le père à vécu une enfance difficile à cause d’un père violent.
Une fois adulte, il a fondé une famille, mais lorsque le vernis commence à se craqueler, il laisse ressurgir des traumas d’enfance et cela peut malheureusement virer au drame
(son mal-être est tel qu’il finira par assassiner sa femme et sa fille).
Une réalisation toujours sans concession et criant de réalisme.
𝗣𝗿𝗼𝗹𝗼𝗴𝘂𝗲 (𝟮𝟬𝟬𝟯) ★☆☆☆
Prologue (2003) est un court-métrage de 53min qui conclut un triptyque composé de Cutting Moments (1996) & Home (1998). Le film dresse le portrait d’une femme gravement handicapée et qui vient régler ses comptes avec la personne responsable de ses infirmités.
Un court-métrage qui s’éloigne grandement des précédents films, le premier était particulièrement gore et le second assez violent graphiquement. Cette fois-ci, c’est tout autre, on est face à un drame social lancinant où il ne s’y passe pas grand chose.
Avec sa trilogie, Douglas Buck dépeint à sa façon, une Amérique en perte de repère et nous entraîne en plein cauchemar éveillé.
(critique rédigée en 2006, réactualisée en 2024)
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