Après Marius, évidemment Fanny… Auteuil nous donne donc le deuxième volet de la trilogie. Comme chez Pagnol (enfin, chez Marc Allégret succédant à Alexandre Korda), le début du deuxième reprend exactement la fin du premier, au moment du départ de Marius et de l’évanouissement de Fanny qui en est la conséquence. La suite est connue et le scénario d’Auteuil respecte un peu mieux l’original que celui de son Marius… encore que quelques scènes fameuses sont encore absentes et quelques personnages secondaires et truculents (ceux-là même qui faisaient reconnaître Pagnol) totalement escamotés. Au niveau de l’histoire, cet épisode constitue une transition, entre Marius et César. Il avait été offert par Pagnol à sa compagne, Orane Demazis, qui s’y montrait une comédienne étonnante et souvent bouleversante. Rien de comparable ici même si Victoire Belezy s’en sort avec mention très honorable. Auteuil continue à montrer que les pantoufles de Raimu sont trop grandes pour lui et Darrroussin relève un peu la tête en Panisse digne et émouvant. Encore une fois et indiscutablement, Marie-Anne Chazel, dans un rôle pourtant secondaire, est la meilleure carte de l’interprétation. La mise en scène est toujours aussi plate et dénuée d’inventivité, même si on prend un certain plaisir à suivre ces aventures revisitées que l’on connaît pourtant par cœur. Alors, on attend César, suite et fin de cette drôle d’aventure (je parle de celle d’Auteuil et de sa bande).