Universal Soldier

À chaque fois qu'Uwe Boll adapte un jeu vidéo, c'est une déception, une erreur filmique, un ratage intégral qui nous pousse à chaque fois à se demander pourquoi les producteurs le laissent encore réaliser ces adaptations. Pour sa sixième adaptation (déjà), le réalisateur teuton a choisi le jeu de FPS "Far Cry", sorti en 2004 sur PC. Un choix intéressant qui, malgré la pauvreté du scénario du jeu, ne pouvait qu'en réjouir les fans. Le désenchantement fut évident lorsque Boll fut annoncé derrière les manettes.

Comme à son habitude, le metteur en scène nous livre une mise en scène pauvre, avec un budget maigrichon, des effets spéciaux anémiques et quelques acteurs has-been canadiens qu'il trimballe depuis cinq ans (Michael Paré, Clint Howard, Udo Kier, Emmanuelle Vaugier ou encore Mike Dopud), s'additionnant au pourtant prometteur Til Schweiger, la star allemande étant malheureusement pointée du doigt en France pour sa mémorable interprétation de Lucky Luke dans Les Dalton.

Nous suivons donc Jack Carver, un ex-soldat des forces spéciales retiré sur une île du Pacifique qui va devoir affronter des créatures monstrueuses créées par le diabolique Dr. Krieger. Ça, c'est le pitch du jeu. Celui du film est à l'identique excepté que lesdites créatures, appelées trigènes, sont ici remplacées par des sortes d'Universal Soldiers recouverts de talc (l'un d'eux est par ailleurs campé par Ralph Moeller qui, anecdote amusante, en incarna un dans le film de Roland Emmerich).

Ce changement en apparence banal, le budget du film n'accordant pas de monstres en CGI, le film devient soudainement inutile et au lieu d'obtenir un Doom-like du pauvre, on devra se contenter d'un simple Universal Soldier bis ennuyeux, très mal interprété et au rythme scandaleusement mou. Fans du jeu, fuyez : Uwe Boll est de retour !