C'est d'usage pour ce genre de films et je vais donc sacrifier au rituel : les paysages sont superbes.
Cela dit, tout le monde parle inexplicablement anglais en plein cercle polaire : les brutes sont pourtant censées être Russes et les deux femmes probablement esquimaudes ; ce qui n'a pas empêché le réalisateur de coller une Taïwano-américaine et une Sino-Malaise, toutes les deux filiformes, sur la banquise, dans une logique à la Breakfast at Tiffany's ("oh, un blanc qui joue un asiatique mais ça ne se voit pas parce qu'il porte des robes de chambre à longueur de journée, boit du thé et parle avec un accent étrange").
C'est un peu anecdotique mais ça reflète bien l'impression de courtepointe mal cousue que donne le film. La cohérence des personnages n'est pas plus solide que le reste, aucun des personnages n'étant développé au delà des deux ou trois épisodes les plus télégéniques de sa tragique histoire.
On voit venir la chute en mode "nooon, quand même pas ?" (et si, quand même) puis le film est fini sans qu'on se souvienne pourquoi on avait décidé de le regarder.