Ce qui fait la force de ce film c'est la voix interprétée en playback avec un talent extraordinaire par Stefano Dionisi, ce qu'on entend est un mixage entre une voix de contreténor et celle d'une soprano colorature (pour les aigus) et le résultat est extraordinaire. La distribution est dans l'ensemble plutôt bonne, mais c'est la douce et charmante Elsa Zylberstein qui s'impose discrètement comme l'un des meilleurs éléments. Sinon que dire, il paraît que tout cela est en très grande partie romancée, ce qui en soit n'est pas critiquable, le scénariste a tous les droits y compris de ne pas respecter la vérité historique, encore faut-il ne pas tomber dans le n'importe quoi, comme le rôle impossible que l'on fait jouer à Haendel, ou la présence du petit garçon handicapé. Ajoutons que les dialogues sont bien trop écrits, que certaines scènes qui se veulent symboliques tombent à plat comme la fuite des chevaux blancs, il ne va pas rester grand-chose sauf que Dionisi et son playback éblouit le film et tente de nous en faire oublier ses lourds défauts