Fashion Hell par cherycok
Ceux qui me connaissent le savent bien, je ne suis pas un grand fan de tout ce qui est érotique dans le cinéma, j'ai une fâcheuse tendance à passer en avance rapide les scènes de sexe qui s'éternisent. Ceux qui me connaissent savent aussi que j'ai un très fort penchant vers les films gores, les hectolitres de sang et autres membres arrachés me font bien rigoler (comment ça j'ai un problème dans ma tête ?). Qu'est-ce qu'il se passe si on mélange ces deux choses dans un même film, comme c'est le cas pour ce Fashion Hell ? Et bien comme de l'eau et de l'huile versées dans un verre ne se mélangent pas (wouah, il dit des trucs bizarres...), gore et érotique ne se marient pas très bien en ce qui me concerne...
Et c'est justement ça le problème, comme nous sommes dans une sorte de pinku gore, les scènes de sexe sont bien présentes et ce dès les premières minutes, qui il faut l'avouer nous mettent directement dans le bain en enchainant directement sur du gore à base de geysers (et le mot est faible) de sang. Et le film va suivre ce schéma là durant une bonne partie : Scène de sexe => scène gore. Il faut dire que ces demoiselles aiment bien émasculer leurs clients juste au moment où ils doivent atteindre l'orgasme, et pour cela elles vont s'y prendre de différentes façons : engin vaginal avec dents en fer, castration direct avec les dents, où jeu que j'ai surnommé « jeu du zizi qui tombe » mais je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui s'aventureraient dans Fashion Hell. En gros, même si les organes reproducteurs mâles sont tout le temps cachés par un gros rond noir de censure (volontaire à priori), le sang coule à flot pour le plus grand plaisir des amateurs de gore. Il faut dire qu'ils signés Yoshihiro Nishimura qui nous a déjà pondu ceux de Tokyo Gore Police, The Machine Girl ou Meatball Machine... Du lourd donc.
L'humour est également un des points positifs du film, il est d'ailleurs distillé très discrètement un peu partout. Mais c'est surtout le personnage du gérant du « salon de massage » qui a lui seul vaut le détour, participant parfois de manière « saugrenue » aux jeux sexuels de ses « masseuses ». Il cabotine fort bien et arrive régulièrement à nous décrocher des sourires.
Heureusement parce que le reste du cast n'est pas des plus fameux... Hara Saori, Asami et Suzuki Mint, qui incarnent les trois « masseuses », sont franchement mauvaises actrices, il faut dire que certaines sont des AV Idols qui ne sont pas réputées pour leur jeu d'acteur. Bon, en même temps, ce n'est pas ce qu'on leur demande en général, c'est plus de montrer leur plastique, mais même là, ce n'est pas non plus la panacée. Je deviens peut-être plus difficile avec l'âge, mais il y avait selon moi beaucoup plus charmante à choisir, surtout au niveau du visage (ça n'engage que moi mais de toute façon je dis ce que je veux ^_^ ). C'est peut-être aussi dû au fait que les scènes érotiques me laissent complètement de marbre en général et que voir Suzuki Mint effectuer soit disant une danse sexy sur une photographie assez immonde ne m'emballe pas vraiment.
Au final, Fashion Hell me laisse sur un sentiment mitigé. Les scènes érotiques sont vraiment trop présentes à mon goût et les scènes gores, aussi rigolotes soient-elles, n'arrivent pas à contrebalancer la chose. Mais bon, le film se laisse tout de même voir, sans doute de part sa courte durée, mais si comme moi vous préférez le gore à l'érotisme, planchez plutôt du côté de Mutant Girl Squad, Meatball Machine, ou Vampire girl vs Frankeinstein Girl , vous vous amuserez bien plus.