Moins neuneu, plus généreux.
"What the fuck ?!"... Voilà le seul truc qui m'est venu à l'esprit en voyant le dernier acte de Fast Five. Merde, j'ai pris une claque ! Que s'est-il passé entre cet épisode et les précédents ? Du divertissement bas de gamme, on est carrément passés à l'un des actionners les plus généreux et spectaculaires de ces dix dernières années.
D'habitude, dans les Fast and Furious, il faut se farcir d'interminables longueurs pour avoir droit à de pauvres poursuites de 30 secs avec des crashs en 3D... Mais là, c'est le choc hein. Une poursuite finale inventive, longue, jouissive, 200 bagnoles bousillées, des rues entières défoncées, un climax final de ouf... Que du bonheur.
Ok, et le scénario dans tout ça ? Ben là aussi, du mieux. Enfin pas "mieux", juste plus construit. Terminées les histoires bidons de flic infiltré dans le monde merveilleux des rodéos urbains. On se retrouve maintenant dans un film de braquage pur et dur ! Bon faut pas rêver quand même, les personnages sont esquissés à la truelle. Vin Diesel et Paul Walker forment le duo le moins expressif, le moins drôle, le moins second degré, le moins empathique de toute l'histoire du cinéma (exception faite de Tic et Tac, je peux pas les blairer). Heureusement, The Rock vient relever le niveau avec son jeu d'acteur très nuancé...
Tout ça pourrait être tellement génial si ça se prenait moins au sérieux. Il manque pas grand-chose, juste assez de couilles pour accepter de perdre un peu le public cible (à savoir les Kevin de 16 ans qui ont un QI de trognon de pomme), afin de faire un vrai film qui fera date (et pas seulement un plaisir coupable oublié aussitôt).