Au Japon, les pensionnaires d'un lycée catholique disparaissent, appelées par une apparition qui prend les traits d'une fille dont elles sont amoureuses, et qui reste cloîtrée dans sa chambre. Est-ce d'un spectre qu'elles embrassent la photo dans l'espoir de l'envouter, et sont-elles envoutées à leur tour?
On retrouve les amours contrariées de Memento Mori, et la lumière granuleuse de Picnic at Hanging Rock. La photographie est un thème central, et la disparition de l'argentique, alors que justement le film semble avoir été tourné en 35mm dans un pays qui ne dispose plus d'aucun laboratoire pour développer ce support – avec pour résultat des films visuellement ternes qui ressemblent à des téléfilms bon marché (en quoi ceux de Kyoshi Kurosawa ne sortent pas du lot - mais la technologie a évolué - voir Malick, Tangerine...)(hé, la photographie des spectres est justement le thème du prochain Kurosawa)
L'image est superbe, l'intrigue mystérieuse et l'atmosphère onirique élèvent facilement le film au niveau de ses prédécesseurs.
Ce film méritait une sortie en salles... Et il n'a même pas eu droit à un dvd.