Il ne s'agit pas ici d'un banal film choral comme on en a vu tant d'autres. Ce n'est pas un prétexte pour faire intervenir plein d'acteurs connus. Au contraire, tous ces comédiens servent l'histoire d'une excellente manière, car oui il y a un vrai scénario et même un vrai message. L'art doit relier, les gens se mélangent, il ne faut pas se laisser enfermer dans une case.
Ainsi, on comprend mieux le désir d'émancipation du pianiste virtuose incarné par Albert Dupontel. Il en a assez du monde corseté du classique. Il souhaite un public plus novice afin de pouvoir les toucher plus profondément avec son art. Cet art qui relie aussi un fils à sa mère morte. Une concierge à une actrice. Une jeune flemme montant à Paris avec une brochette de personnes d'une classe sociale élevée. Mais on remarque qu'ils sont tous égaux devant l'émotion. Et on ne peut être que touché par ce film qui dépoussière un certain nombre de clichés sur ce monde de l'art. Et puis, c'est tellement agréable d'entendre le concerto empereur de Beethoven tout au long de ce film !