La bourgeoisie racontée par une bourgeoise, de la rebellitude racontée par la même, de la misère d'une provinciale débarquant de Mâcon qui arrive à se loger dans un Paris avec un salaire de misère....
Tout à l'air si simple quand on regarde certains films.
Complètement déconnectée de la réalité, Daniele Thompson se livre à une petite analyse de l'entre-soi parisien, en filmant les atermoiements du show-bisness à travers une actrice hystérique (Valérie Lermercier), une pauvrette venue de nulle part (Cecile De France), un pianiste en pleine crise adolescente (Dupontel, bien loin de son cinéma cradingue) et un beau gosse en smoking marron claire/Orangé qui aimerait bien se faire une belle poitrinée, mais qui devra se contenter de la provinciale, c'est ballot...
C'est un peu le problème du cinéma actuel en France. Trusté par les bourgeois subventionnés à la Thompson, nous n'avons droit alors qu'à une "vision" du monde réduite à l'expression de la souffrance de ces gens-là, imaginez bien que le summum de la rebellitude est d'enlever sa chemise et son noeud pap' pour achever un concert de piano devant la haute société. C'est lisse donc, même Cecile De France trouve du travail en claquant des doigts et un lieu où se loger, c'est dire à quel point Paris a bien changé...
C'est bien propre et bien éclairé, limite choquant venant du cinéma français, mais la coquille, jolie, ne va pas plus loin et puis, de toutes les façons, on aime surtout ce qu'il y a à l'intérieur et ici, c'est bien vide, enfin sauf si vous trouvez que les atermoiements des riches qui ne risquent rien puisque déjà casés et ayant largement de quoi vivre ont un quelconque intérêt, d'autant que la façon dont c'est raconté est bien pauvre.