Okapi aux rayures blanches du jour où l’existence déroute et noires de nuit où s’anime la vie onirique, tu reflètes la femme ramenée à sa force qui pour un temps vacilla dans le silence et sombra dans les profondeurs terrestres. Totem d’espoir et de rédemption pour une grande, très grande Félicité violente de retenue, digne dans l’indignité la plus terrifiante. Il y a une énergie naturelle comme soufflée par une âme répandant autour d’elle la grandeur là où misère règne et agonie pèse. Dans ce bar fréquenté assènent de coups existentiels les chansons, les voix comme échos d’une résolution profonde à vivre malgré un frigidaire fumant condamné à échouer irrémédiablement. Y répondre par le rire et l'avancée. Pour qu’à terme la réunion des êtres chers s’érige en famille substituée où brillent l’attente d’un lendemain qui chante, une foi en l’humanité.