Et voilà le retour de votre magnifique saga favorite remplie de ninjas, d’effets spéciaux très spéciaux, de filtres de couleurs approximatifs et surtout de boobs. Car comme tout le monde le sait, les boobs sont très importants dans ce genre de série B à tendance Z et peuvent même parfois sauver un film de la débandade totale. Alors est-ce que, à l’instar des opus 2, 3 et 4, nous allons avec ce cinquième film une fois de plus avoir droit encore et toujours à la même formule, quitte à finir par lasser le spectateur ? Ou est-ce que Masaru Tsushima, aux commandes depuis le début, va enfin essayer d’innover et de proposer un peu de nouveauté ? Il est à noter que, contrairement aux quatre premiers films, le visionnage de celui-ci aura été fait sans aucun sous titrage et, ne parlant pas le japonais, il sera difficile d’évoquer le scénario de la chose.


La première chose qu’on remarque, c’est que, enfin, on a quelque chose qui ressemble visuellement à un vrai film de cinéma. On n’a plus cette impression d’être devant un téléfilm bas de gamme. Je vous rassure, le budget ne semble pas être bien supérieur aux opus précédents et c’est toujours aussi kitch, mais au moins on a ce filtre cinéma sur l’image qui ne nous donne pas l’impression d’être devant un épisode de Hélène et les Garçons version ninjas boobs. Par ailleurs, la mise en scène est un peu plus recherchée que sur les précédents opus. Le réalisateur tente des plans aériens, des cadrages inventifs, et un réel effort a été fait au niveau du visuel. Les décors en extérieurs sont vraiment très agréables, joliment éclairés, parfois agrémentés de filtres de couleurs discrets mais qui font leur office. Mais on remarque surtout qu’ils ont tenté de faire un film qui change de la formule habituelle qui avait été mise en place lors du premier film et reproduite quasi à l’identique dans les trois suivants. Les ingrédients habituels sont toujours là, soyez rassurés, mais la façon de les agencer diffère bel et bien. On louera cette tentative d’enfin se renouveler, mais est-ce qu’au final on ne perd pas un peu au change ? Parce que du coup, l’ensemble se fait moins délirant, aussi bien dans les techniques ninjas, dans ses scènes érotiques, que dans le film dans son ensemble. On est dans un film de ninjas plus classique, avec des scènes érotiques malgré tout. C’est assez contradictoire car on souhaitait un peu de nouveauté, mais au final on est déçu car on n’a pas ce qui faisait réellement le sel des films précédents alors que ceux-là mêmes commençaient à nous lasser.


Ce 5ème volet des Female Ninjas Magic Chronicles est le premier film de la saga à avoir une durée « normale » de 1h33, là où les films précédents tombaient parfois à 1h11. Mais ce que le film gagne en durée, il le gagne surtout en parlotte. Et de longues scènes de dialogues sans sous-titre et sans biter un broc de ce qui est dit, et bien ça devient assez pénible. Le film met d’ailleurs du temps à démarrer. Certes, il commence directement sur un homme et une femme ayant des relations sexuelles, histoire de rassurer le chaland en manque de boobs, puis une deuxième 3 minutes plus tard, il n’empêche qu’il faut attendre la 27ème minute pour enfin avoir un peu d’action. Comme dans les autres, les combats sont courts, trop courts même (parfois guère plus de 15 secondes), mais ils ont le mérite d’animer un peu tout ça et d’avoir des techniques ninjas improbables. Mais là aussi, le bât blesse car elles sont bien moins nombreuses et bien moins funs qu’auparavant car elles sont moins barrées. Notons néanmoins la technique de la fleur qui pousse au niveau de l’entrejambe et qui envoie un gaz donnant envie aux mâles de faire l’amour ; citons également la technique de la touffe de cheveux volants qui va aller vers son destinataire et se mettre à former des mots pour faire passer des messages ; ou encore la technique des boobs lance-flamme. Pas besoin de plus d’explication pour cette dernière. On s’amuse clairement moins dans ce cinquième film. Ce qu’il gagne en qualité (la mise en scène), il le perd en folie et en kitch bien qu’on soit toujours dans un film de ninja version Wish. Et non, le personnage aux rouflaquettes les plus improbables de l’histoire du Cinéma n’y changera rien, ce Female Ninjas Magic Chronicles est, pour le moment, le plus faible de la saga.


Alors la saga Female Ninjas Magic Chronicles tente enfin de se démarquer un peu de la formule habituelle avec ce cinquième opus, c’est malheureusement là qu’elle commence à perdre de son charme. Dommage…


Critique originale avec images et anecdotes : https://www.darksidereviews.com/film-female-ninjas-magic-chronicles-v-de-masaru-tsushima-1995/

cherycok
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le 23 janv. 2023

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