The Untold Story
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le 31 janv. 2022
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Plus j’avance dans cette saga de neuf films, plus ça devient compliqué d’écrire quelque chose dessus sans que ça n’ait déjà été dit et redit dans les chroniques des opus précédents. Parce que, avouons-le, bien que ce soit fun, ce n’est pas du grand cinéma, et au bout du sixième film, bien que le 5ème ait essayé de varier un peu les plaisirs (en vain), c’est quand même encore et toujours la même chose. Et pourtant, on prend toujours du plaisir à regarder nos femmes ninjas et leurs techniques improbables. Je dirais même plus, ce sixième film est meilleur que tous les opus précédents, se classant juste derrière le premier. Car oui, c’est enfin le retour du nawak avec des moments vraiment bien gratinés qui certes interrogent l’état de notre santé mentale, mais qui surtout sont vraiment funs à regarder. Alors en avant pour ce 6ème opus qui retourne à la source de la saga.
A la mise en scène, on retrouve encore et toujours Masaru Tsushima qui ce coup-ci va s’inspirer du manga Ninja Tsukikage-shō (1962) de Futaro Yamada, déjà adapté à l’écran en 1963. Difficile de savoir si, à l’instar des trois premiers films, cet opus s’appuie sur des faits historiques ou même des personnages ayant réellement existé car, sans sous titres et ne comprenant pas le japonais, difficile de suivre réellement l’histoire. Quoi qu’il en soit, on revient ici à une formule courte, 1h19 génériques compris, et qui va reprendre la formule classique vue dans les 4 premiers films. A chaque fois qu’une de nos femmes ninjas va rencontrer un des méchants, ce dernier va mourir mais va emporter avec lui la demoiselle. A croire que le changement du 5ème opus a moins plu au public local et Tsushima a dû se dire qu’il serait bien de retourner aux fondamentaux après un petit faux-pas. Grand bien lui en a pris donc car ce Female Ninjas Magic Chronicles 6 est réellement fun à regarder. On retrouve ce kitch typique de la saga dans les décors dès qu’on sort des jolis paysages naturels, avec de la brume persistante pour cacher la misère. Plus on avance dans la saga, plus on se rend compte du recyclage de costumes et d’accessoires d’un film à l’autre car oui, dans le petit monde des films à très petit budget, il n’y a pas de petite économie. Et pourtant, le film est plutôt visuellement réussi car le réalisateur travaille ses cadrages afin de créer de jolies compositions, jouant parfois avec les effets d’ombres et de lumières. Niveau sonore, c’est par contre plus expérimental avec un mélange de sonorités typiquement japonaises et d’autres semblant venir du Mexique façon Desperado.
Ce 6ème film a un peu plus d’action que les opus précédents et, bien que dans l’ensemble cela reste juste sympathique malgré toujours les équipes de Sonny Chiba derrière, ça fait le job et le film tente parfois de faire dans l’originalité. Il y a toujours du boobs à la pelle et on se rend compte qu’ils avaient déjà créé les implants mammaires à cette époque avec la méchante femme ninja occidentale (incarnée par Theresa Lynn) aux boobs laracroftiens (version Playstation première du nom). Beaucoup plus de suggestions sexuelles ici que dans les deux opus précédents avec des techniques ninjas qui, une fois de plus, vont tourner autour des organes sexuels. Et ça tombe bien car c’est pour l’inventivité dont la saga fait preuve à ce niveau-là qu’on continue de regarder cette saga, histoire de se marrer un bon coup. On pourrait citer la technique du miroir projecteur de cinéma qui retransmet les ébats sexuels dans le ciel ; la technique des seins qui font du lait empoisonné ; celle du cotillon de Noël qui paralyse et déshabille ; la technique de la foufounne qui lance des boules de couleurs collantes ; ou encore, le clou du spectacle, la technique / contre technique qui à elle seule vaut le visionnage du film. Jugez par vous-même : le sexe du méchant ninja grandit à l’infini pour pénétrer sa cible à une longue portée ; notre ninjette, une fois pénétrée, utilise la technique du souffle vaginal afin de faire grossir puis exploser le sexe et les testicules de son assaillant comme des ballons de baudruche (effet spécial réalisé donc avec des vrais ballons de baudruche). A mourir de rire.
Avec ce sixième opus, la saga Female Ninjas Magic Chronicles remonte enfin la pente pour un épisode qui se rapproche du tout premier en termes de fun qu’il procure. Alors certes on est dans le kitch de tous les instants, mais on se marre bien !
Critique originale avec images et anecdotes : https://www.darksidereviews.com/film-female-ninjas-magic-chronicles-6-de-masaru-tsushima-1996/
Créée
le 23 janv. 2023
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