Une jeune femme, qui a renversé accidentellement un enfant, arrive dans une prison dirigée par une directrice faisant régner la terreur. La colère gronde...
Comme souvent, je découvre un film sans savoir de quoi ça parle (le titre aide un peu quand même), et si on décèle un petit budget, à savoir tournage à 99,99 % en studio, ainsi qu'une absence de réelle tête d'affiche, c'est vraiment passionnant. Non seulement dans la narration, mais aussi dans le traitement des femmes en prison en 1955. Elle sont séparées des hommes, qui sont dans une prison à côté, mais sont réduites à des tâches ménagères, notamment la blanchisserie.
On a plusieurs points de vue, notamment au départ celui de la jeune femme incarnée par Phyllis Thaxter, qui semble la pureté incarnée, qui dépérit peu à peu, au bord de sombrer dans la folie, car elle va être internée dès son premier jour tant elle hurle. Et le spectacle est assurée par l'excellente Ida Lupino, la directrice de la prison, qui est au fond une véritable ordure, à la limite du sadique et de la cruauté, notamment quand elle va interroger à sa façon une prisonnière enceinte qu'elle gifle sans arrêt, jusqu'au drame...
D'ailleurs, on retrouve de très bons seconds rôles comme Jan Sterling, Cleo Moore (toutes les deux blondes), ainsi que Howard Duff qui joue le docteur de la prison, une des seules bonnes personnes du film, doué de compassion envers ces femmes. C'est parfois un peu manichéen, mais le réalisateur a su faire montre de son talent malgré le manque de moyens, et s'il n'a pas marqué le genre du film noir, Femmes en prison a sans doute du alerter l'opinion sur les conditions de détention des femmes en cellule.