Sam Newfield était le roi du western déviant. Son fameux « Terror in Tiny Town » (1938) mettait en scène un casting entièrement composé de nains, auparavant « Harlem on the prairie » (1937) reposait sur un casting entièrement composé de… tadaaaaam : noirs ! Anticipant ainsi de 30 ans la blaxploitation. C’est donc tout naturellement qu’on fit appel à lui pour « Femmes hors la loi » (1952) film qui met en scène des naines issues de minorités ethniques… Je plaisante, non juste des femmes ordinaires, ou extraordinaires plutôt puisqu’elles dirigent une ville de l’ouest sauvage sans l’aide des hommes. « Las Mujeres » la bien nommée est donc tenue d’une mains de fer par Iron Mae, patronne de bar qui pourrait donner des leçons de féminisme à coup de revolver à ce gros porc d’Harvey Weinstein. Comme souvent chez Newfield le pitch est alléchant, la réalisation beaucoup moins, le type étant un horrible tâcheron dont le travail est souvent à la frontière du B et du Z. « Femme hors la loi » retient tout de même l’attention par son curieux sujet que le scénario et le casting mettent en valeur tant bien que mal. Une curiosité.