Critique de "Fenetre sur cour"

Après la relative déception de ma première de Hitchcock avec "Sueurs Froides" "Vertigo", il me tardait donc de découvrir "Fenêtre sur cour" sur les conseils de Kaz.

Le film commence avec une brève présentation du personnage principal, photographe en arrêt maladie, (incarné par James Stewart encore) et des différents voisins que notre héros peut espionner de son appartement. Donc déjà de part le concept le film est assez génial et à la fois un peu immoral puisque toute l'intrigue se base sur le voyeurisme d'autrui. Mais pour le coup, l'intrigue qui s'articule autour de ce concept réussit à légitimer ce voyeurisme en y développant une histoire d'enquête suite à un voisin au comportement suspect.

Pour faire rapide j'ai vraiment bien aimé ce film qui mélange habilement huit-clos et enquête policière. De plus le parti pris du huit-clos et de montrer l'extérieur uniquement par le biais de la fenêtre de notre photographe est vraiment très intéressant puisque que tout ce qu'on peut voir est sujet à interprétation et cela ajoute à la fois un sentiment de recul mais également une certaines anxiété du fait du regard global que l'on avoir sur les appartements prévoyant ainsi ce qui peut arriver sans pour autant pouvoir faire quelquechose (cf. la scène de fouille dans l'appartement du suspect).
De plus certaines scènes sont vraiment bien réalisé comme l'homme qui fume son cigare dans son appartement plongé dans le noir laissant juste voir le bout du cigare ou encore à la fin avec la lumière sous la porte qui n'est pas s'en rappeler "No country for old men".

Un très bon film donc qui souffre cependant d'une certaine longueur et d'un James Stewart qui décidemment me sort par le nez ! Heureusement que Grace Kelly est là pour rendre le personnage moins énervant que dans "Vertigo" !