Jeff Jeffries (James Stewart), un photographe coincé dans son plâtre, coincé dans son petit 2 pièces, coincé dans sa relation avec la jolie Lisa Fremont (Grace Kelly) regarde ses voisins vaquer à leurs occupations. Jour et nuit, assis dans sa chaise roulante et armé de son appareil photo, il "zappe" d'une fenêtre à l'autre, à la recherche d'un "programme" divertissant. Il faut bien avouer qu'avoir de tels voisins excuse un peu son voyeurisme: originaux, bruyants, intrigants, drôles, ils sont autant de feuilletons à suivre au quotidien. Jeff fait même le résumé du jour à Lisa lorsqu'elle le rejoint le soir.
Parlons d'elle justement, elle qui évolue plus qu'aucun autre personnage : au début agacée par les habitudes du photographe, elle devient assez vite spectatrice et fini même par agir et prendre des risques inconsidérés. Et tout ça par amour, pour prouver qu'une femme sophistiquée peut s'adapter à toutes les situations et ainsi gagner l'intérêt de Jeff.
Cependant l'amour n'est pas le seul moteur. Les femmes sont résolument plus actives que les hommes. La propriétaire du chien retrouvé mort rappelle à tous ce que veut dire "être voisins", quant à Stella, l'infirmière, elle n'hésite pas longtemps avant d'aller creuser dans le jardin du voisin. Face à elles, l'inefficace détective Doyle, très intéressé par miss Torso et l'impuissant Jeff qui avoue diriger les opérations mais ne prendre aucun risque.
La scène finale donne un autre élément important. Lisa montre (en reposant un livre de voyage "Beyond the high Himalaya" pour prendre un magazine de mode "Bazaar") qu'elle n'a pas changé mais a juste fait ce qu'il fallait pour avoir ce qu'elle voulait.
La fin justifie les moyens !