Merci Ladislas

Fétiche en voyage de noces vient clore mes visionnages de tout ce que je pouvais trouver de Ladislas Starewitch, maître de l'animation, et j'en sors enchanté.

Ça n'avait pas commencé hyper fort, avec Le Roman de Renard (sic), long métrage par trop disneyien à mon goût, avec des marionnettes riches en expressions mais pas plus sympathiques que ça, un sens du burlesque particulièrement enfantin, mais, il faut l'avouer, une grande virtuosité technique. J'avais mis un petit temps avant de continuer avec ses courts-métrages, et, bien que retrouvant tous les éléments du Roman de Renard, qui sont une constante dans son œuvre, il y a eu d'excellentes surprises. Avant de terminer sur ce Fétiche en voyage de noces, un des meilleurs selon moi.

On y retrouve la marionnette de Fétiche mascotte et Fétiche prestidigitateur, ce petit chien très énervant avec son air triste et son regard hyper mignon, avec cette fois-ci une compagne, pour une croisière très mouvementée. Les gags et l'histoire sont encore une fois très limités et puérils, mais on y croise plein de personnages dans un rythme assez hystérique. Les marionnettes sont très belles, il y a des fox terrier tout mignons, un cochon sympathique, un petit ourson éberlué, le chat du Roman de Renard, un requin, et même des valises qui marchent (tant qu'à faire). Les décors sont plus stylisés qu'à l'habitude et sont proprement magnifiques et la réalisation et l'animation n'ont jamais été aussi belles et inventives.

C'est un accomplissement dans l’œuvre de Starewitch, visuellement un des plus beaux, qui possède la folie de ses courts les plus intrigants, mais où il manque tout de même la poésie de ses adaptations de La Fontaine.