No es la fiesta
1936, nous sommes en pleine guerre civile espagnole, un jeune aristocrate rejoint une unité de de peloton d’exécution pour s'endurcir. Le titre est à l'opposé du propos. C'est un film d'acteurs,...
Par
le 30 août 2019
Sur fond de guerre d'Espagne, les deux personnages principaux du film de Pierre Boutron ont valeur d'enblèmes (acceptation ou refus de la guerre, de la démocratie). Plongé dans la guerre à peine sorti du collège, le jeune Rafael est affecté dans un peloton d'exécution franquiste "pour qu'il devienne un homme". La règle de la barbarie et de l'arbitraire n'a dès lors plus rien à voir avec sa conception romanesque du combat. En face de Rafael, un colonel, féroce et sadique, qui fait la guerre pour la guerre.
Disons-le, la mise en scène est un peu terne. Déjà, le personnage impressionnant de Jean-Louis Trintignant, sur lequel se concentre le récit, méritait un portrait moins conventionnel, peut-être une posture plus inquiétante et indéfinie grâce auxquels sa cruauté et sa mission de châtiment auraient pris un caractère surréaliste et plus encore significatif. C'est la faiblesse du film, en dépit de l'intérêt qu'on peut porter aux différents protagonistes. Le terrible colonel Masagual (excellent Trintignant), paranoïaque, nihiliste et homosexuel (sa relation avec son aide de camp ne manque pas de sel ni de signification psychologique), a conscience de l'injustice de son combat mais semble étouffer dans son oeuvre morbide sa sensibilité et sa déception de l'humanité.
C'est cette personnalité hors du commun, plus que la réalisation, que l'on retient.
Créée
le 21 oct. 2024
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