Un récit d'apprentissage touchant mêlé à une réflexion plus globale sur notre société de classes et la possibilité ou non de s'extraire de son milieu.Les scènes sont d'une qualité un peu inégale et c'est surtout dans son dernier tiers que le film m'a emporté, alors qu'il gagne en puissance émotionnelle, et que les personnages prennent une autre dimension.
Les performances des deux jeunes acteurs sont à saluer. La jeune Céleste Brunnquell est d'un naturel confondant, étonnamment placide en toutes circonstances. C'est également un réel plaisir de retrouver Quentin Dolmaire, révélé par 3 souvenirs de ma jeunesse, et au jeu toujours aussi atypique. Malgré le fait qu'ils appartiennent à deux mondes totalement différents, les deux personnages se retrouvent pour développer une relation dépeinte avec beaucoup de pudeur, à travers des silences et le simple bonheur de se retrouver et d'être ensemble. Mais je crois que c'est le personnage de la mère, remarquablement interprété par Chloé Mons, qui m'a le plus touché.
Un premier film globalement réussi mais qui ne m'a pas autant embarqué que je l'espérais, suite aux très bons retours que j'avais pu lire, notamment car il oscille parfois entre le un peu trop suggéré ou le pas assez.