Bis repetita
On prend (presque) les mêmes et on recommence. C’était évident, devant l’immense succès du premier Fight Back to School l’année précédente, qu’une suite voie le jour très rapidement. Gordon Chan...
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le 28 nov. 2021
On prend (presque) les mêmes et on recommence. C’était évident, devant l’immense succès du premier Fight Back to School l’année précédente, qu’une suite voie le jour très rapidement. Gordon Chan rempile au poste de réalisateur juste après avoir pondu un Inspector Pink Dragon (1991) à l’humour bien plus fin. Il revient donc ici au mo lei tau avec un Stephen Chow encore plus déchainé mais tout en y injectant toujours sa patte avec des scènes d’action bien couillues en début et fin de métrage. Cette suite vaut-elle son aîné ? Clairement pas. Ce 2ème opus est clairement bien moins frais et drôle, bien qu’il demeure malgré tout un divertissement rigolo, car une fois de plus, les pitreries de Chow vont malgré tout remporter les suffrages.
Les performances de Chow Sing Sing dans l’exercice de ses fonctions auraient dû lui valoir une promotion. Mais son insolence envers son supérieur hiérarchique lui vaut d’être rétrogradé à la circulation. Pour aggraver les choses, son ancien partenaire se retrouve officier de rang supérieur malgré son comportement lâche. Devenu la risée des forces de Police, Chow Sing Sing démissionne et demande l’aide de ses anciens camarades de classe pour infiltrer une école internationale remplie de « fils de » dans laquelle des terroristes seraient en train de manigancer un plan pour prendre les élèves en otage. Mais cela ne sera pas chose aisée car les policiers déjà sur place ne veulent pas de lui. Et puis il va devoir composer avec une jeune fille qui tombe amoureuse de lui et qui pourrait bien mettre à mal sa relation avec sa femme. Pour couronner le tout, son ancien partenaire est également sous couverture dans cette école et y occupe le poste de proviseur. Sing va faire tout ce qui est en son pouvoir pour prouver qu’il avait raison et qu’il ne méritait pas le traitement dégradant qu’il a reçu de la part de ses collègues et de ses supérieurs. Les tenants et les aboutissants de cette nouvelle histoire ne sont pas les mêmes que dans le premier film mais la recette va pourtant être la même. Les scénaristes Gordon Chan, John Chan et Yuen Kai-Chi essaient d’injecter de nouvelles idées dans le film, une façon différente de faire arriver Stephen Chow dans une école, une menace différente de la première, plus « badass » (avec des terroristes et une prise d’otage donc), quelques scènes se situant en dehors de l’établissement scolaire lorsque Chow se retrouve à la circulation, afin que l’ensemble ne fasse pas trop redite avec le premier film. Mais la sauce prend clairement moins bien et le résultat est en deçà de ce qu’on aurait pu espérer.
Fight Back to School, si on exclut son intro et son final, va reposer essentiellement sur de la comédie non sensique, et plus particulièrement sur les pitreries de ses protagonistes, Stephen Chow et Ng Man-Tat en tête. Certaines scènes n’auront aucune difficulté à vous arracher au moins un sourire (si ce n’est pas un bon gros fou rire) comme celle du restaurant et du masque de Bart Simpson, la parodie de Terminator 2 ou Ng Man-Tat reprend le rôle de Schwarzy, ou la scène de judo qui va finir en cha-cha-cha. Le film va aligner des conneries toutes plus grosses les unes que les autres, certaines au service du scénario, d’autres beaucoup moins. C’est d’ailleurs un des points faibles du film. Dès qu’on sort un tant soit peu de la trame principale, on a réellement cette impression de remplissage, comme par exemple les moments avec les anciens acolytes du premier film, Gabriel Wong en tête, qui, bien que plein de gags également, fonctionnent beaucoup moins et sont parfois hors de propos. On a cette impression qu’il veut en donner plus que le premier film mais qu’il n’y arrive qu’à moitié, que le charisme et les talents de comédiens de Stephen Chow ne sont plus le moteur du film. Alors, oui, le final très axé action reste toujours aussi efficace, comme dans le premier film, mais le résultat est moins bon que ce que l’on pourrait souhaiter.
Bien qu’offrant malgré tout un divertissement amusant, Fight Back to School II reste bien en deçà du premier film. Les fans de Stephen Chow y trouveront sans doute encore leur compte, mais la formule initiée un an auparavant commence déjà à s’essouffler.
Critiue originale avec images et anecdotes : DarkSideReviews.com
Créée
le 28 nov. 2021
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