Le film a un intérêt quasi-documentaire avec cette France d'après-guerre, où l'on roule encore en calèche dans les villages... Mais Henri Decoin, ce n'est pas Clouzot. C'est un à deux films par an pendant 30 ans. Autant dire que pour le soin et la finition, on repassera...
Pas de diable ici. Mais une fille effectivement. Ou plutôt une gamine insupportable qui vient surcharger une histoire au départ pourtant très sympa. Soit une crapule qui usurpe l'identité d'un millionnaire, qu'un notable qui l'a démasqué fait chanter, et qui se voit obligé de financer avec son argent volé des bonnes œuvres dont il n'a rien à faire. Et puis, intervient cette improbable bande de gamins pénibles qui viennent gâcher et encombrer l'histoire...
Reste qu'il y a Pierre Fresnay et que c'est suffisant en soi. Comme souvent, son personnage se complait à faire passer les autres protagonistes pour des crétins, et se la joue méprisant comme pas permis. Le film vaut surtout pour son petit numéro qui s'accorde très bien avec celui plus contrasté de Fernand Ledoux.
Bref, un film sympa pour cinéphiles.