Réflexion qui se voudrait "ambitieuse" sur la mémoire et le pouvoir des images (donc du Cinéma...), ce "Final Cut" reste regardable parce qu'il permet à Robin Williams, l'acteur que l'on aime tant haïr, avec son air bonasse et ses yeux qui pétillent, de changer de registre, d'une manière assez convaincante. Pour le reste, "Final Cut" pèche comme beaucoup de premiers films, où le réalisateur débutant veut "tout" mettre : trop substantiel, trop écrit, trop théorique, et finalement trop contrôlé (jusqu'à l'asphyxie formelle), surtout par rapport à un scénario beaucoup trop inconsistant pour tenir jusqu'au bout les ambitions d'Omar Naim... La fin, particulièrement ratée, dégonfle alors lamentablement cette bien pauvre baudruche. Pire encore, une lecture au second degré du film pourrait le transformer en allégorie sécuritaire nauséabonde, où les opposants barbus ne savent qu'utiliser la violence pour défendre leurs idées... [Critique écrite en 2005]