Film probablement trop propre sur lui pour servir son sujet, Final Girl est un genre de mashup de références plus ou moins entendues qui peinent à déterminer un genre. (disons qu'on est dans un genre de slasher movie) Dans certains cas, ça n'est pas un mal, certes, mais ici la bouillie tombe à plat.
-Les personnages principaux manquent de profondeur. Attention : je ne dis pas qu'on est obligé d'en faire des tonnes niveau background pour donner de la profondeur à un personnage. Parfois un seul plan habilement tourné, même... une musique parvient à faire le taf. Ici en l’occurrence tout reste à faire : en découle un manque d’intérêt, parce que manque cathartique, etc etc.
-Le film se fait chier. A aucun moment on sent que quelqu'un s'est amusé à faire ça, hachetague lesBmoviesquiseprennentauserieux.
-C'est tellement prévisible que ça en devient surprenant. Je m'explique. On nous tease sur ce qui est censé se passer pendant toute la première partie : la gamine doit aller dans les bois avec 4 déglinguos et les butter et subit un "entrainement" pour cela. C'est exactement ce qui se passe dans la seconde partie, genre "j'aime quand un plan se déroule sans accrocs". Ça pourrait ne pas être un problème si les meurtres étaient créatifs, excitants quelque part mais non... faut croire qu'amuser le spectateur on peut s'en dispenser quand on a des idées géniales. "La pittura e cosa mentale !"
Découle de tout cela une fin particulièrement nulle, d'où ma réaction titrée ci-dessus.
Le point positif du machin réside dans sa photographie, plutôt agréable, avec de beaux jeux de lumière en forêt.
Les mauvaises langues diront que pour un film de genre, on dit pas "agréable", mais "racoleur". Je vous assure que je veux m'entendre avec tout le monde, j'y ai pensé, mais pas longtemps. (Et j'ai passé tout un layus à propos de la fille plutôt "agréable" elle aussi, qui tient le film 1h30.)
En bref, moins efficace qu'un slasher movie ou qu'un rape & revenge, le film pète un peu plus haut que son cul sans réussir son numéro de charme. Il est cependant "regardable", bien que loin d'être incontournable.