La jaquette du DVD du Chat qui fume annonce un "PUR FILM D'EXPLOITATION", une réclame tout-à-fait honnête quand on voit le film. Dès l'intro, on a droit à une séance SM sans même que les personnages aient été vraiment présentés (ah si, on sait que Cheri Caffaro incarne Samantha Fox !!). Et par la suite, dès que le réalisateur peut mettre son héroïne à poil, il ne se gêne pas. Allez hop, une scène d'amour avec soupe à la langue, suçotage avide de nichons et toison pectorale forêt noire pour monsieur, pour un rendu assez peu glamour mais heureusement emballé avec une jolie chanson romantique (Lady Samanthaaaa). Et acmé du ciné crapoto-bis : un combat de coq entrecoupé d'un orgasme féminin !! La grande classe à Manille.
D'ailleurs, on retrouve cette classe tout philippine dans les goûts vestimentaires 70's bien affriolants, entrez ici (dans un night club enfiévré, pas au Panthéon, hein) pantalons cintrés haut et à pattes d'éph', chemise en col pelle à tarte, cravates à l'hélium, couleurs criardes et maquillage outrancier.
Si les arts martiaux ne sont pas le fort de Miss Fox (catastrophique baston vaguement kali silat aux coups ralentis et ultra-téléphonés), ses méthodes d'assassinat sont plutôt sympas et recherchées. Et après avoir un peu halluciné sur le côté WTF du truc, j'ai finalement trouvé intéressante sa relation amoureuse avec Domingo de la Torrès, commissaire chargé de l'enquête sur ses crimes, à qui elle avoue sans trop de réticence être l'auteure des méfaits sus-mentionnés (mais pas de preuve et jeu d'amour, tout ça). C'est en fait le seul point qui surnagerait de ce spectacle bien bas du front mais au charme vintage indéniable (pelloche encore sale à l'appui), ce qui a totalement convenu à mes attentes du moment.