Avec sa récente expulsion sur le projet d’Expendables 3, Bruce Willis nous prouve que sa carrière n’est plus servie que par l’appât du gain. Qu’il enchaîne les rôles quel qu’ils soient, juste pour toucher son cachet, qui a accepter tout et n’importe quoi. Tout en se fichant de son interprétation ou bien de la qualité du film. Comme Nicolas Cage ! À la différence que ce dernier joue encore dans des films qui sortent en salles. Même s’il s’agit de belles daubes ! Willis, lui, se risque maintenant dans le direct to video, ce qui n’est pas pour arranger sa carrière…

Rien qu’avec un tel titre (Fire With Fire – Vengeance par le feu), on s’attendrait presque à voir débarquer d’un coup Steven Seagal ! Même Van Damme ne serait jamais aventuré dans un tel guêpier ! Quoiqu’il en soit, ce n’est pas un combattant de nanars de 2nde zone que nous avons-là, mais plutôt un casting de stars qui, pour un gros film, en jetterait, il faut bien se l’avouer : Josh Duhamel, Bruce Willis, Rosario Dawson, Vincent D’Onofrio, 50 Cent… Mais bon, encore faut-il avoir le reste !

Fire With Fire, c’est le schéma classique d’une série B qui parle de violence. Soit un homme ordinaire, un pompier, dont son statut de témoin va entraîner le malheur sur sa petite amie et vouloir faire justice lui-même. Alors qu’il n’est que pompier, je vous le rappelle ! Et qu’il fait ici face au chef d’un gang de criminels néonazis. Rien que ça ! Bon, il vrai que Schwarzy, en tant que pompier lui aussi, avait affronté un leader terroriste dans Dommage Collatéral. Mais ce n’est pas une raison ! Surtout si c’est pour nous servir des clichés insipides du genre « T’as touché celle que j’aime ? Tu vas morfler ! Même si t’es le chef d’un gang, je suis un pompier qu’il fallait pas énerver ! ». Dit comme ça, Fire With Fire se présente comme tous les longs-métrages de son espèce : sans aucune crédibilité. En même temps, ce n’est pas vraiment ce que l’on recherche dans un tel film. Mais que ce dernier ne pousse pas excessivement le bouchon. Surtout si l’on se prend aussi au sérieux que Fire With Fire !

Sans oublier des personnages aussi peu travaillés et manquant incroyablement de charisme. Ce qui n’aide pas dans les diverses situations du film, qui virent souvent au ridicule. En même temps, confier le rôle principal à Josh Duhamel, c’était à prévoir ! À part quelques passages au cinéma (notamment la trilogie Transformers), cet homme pourrait très bien rester comme l’un des acteurs principaux de la série Las Vegas qu’autre chose. Qu’il garde sa belle gueule au lieu de s’aventurer dans des rôles d’émotions, qu’il ne sait maîtriser. Sinon de faire pitié, ce que nous propose Fire With Fire. Un film à la distribution attirante mais pas flamboyante. Surtout si l’on propose 50 Cent, qui devrait franchement rester dans la musique. Il n’y a que Rosario Dawson et Vincent d’Onofrio (le fameux « cafard » de Men in Black) qui s’en sortent honorablement. Et Bruce Willis dans tout ça ? Juste inutile : un rôle de flic qui ne fait que parler, décoratif, sans jamais se lancer dans l’action. Même Die Hard 5 peut se vanter d’avoir un Willis qui mouille son marcel (sans, bien entendu, parler de la piète qualité de ce volet) ! Pitoyable !

Enfin non, car c’est plutôt la mise en scène qui déglingue le tout ! Du coup, ça peut faire débat un film plat au possible. Et pour cause, ça reste bien plus potable que Fire With Fire ! Notamment avec un réalisateur qui tente de faire quelques effets de styles déplorables. Comme exemple, je vous sers un échange de tirs genre jeu vidéo, où l’on suit les balles (de leur sortie de canon à l’impact). Pour un sniper, à la limite, c’est compréhensible. Mais un simple flingue ? D’autant plus que la séquence dure au moins 3 minutes de la sorte (passant d’une arme à une autre). Et puis, les effets dramatiques sont tout simplement inefficaces, voire grotesques. Alourdis par une musique qui ne s’accorde pas avec ce qui se passe à l’image, et un montage fait à la ramasse. Prenez la scène d’amour, qui s’arrête juste à de simples bécotages. Eh bien, la façon dont s’est montré, vous aurez l’impression d’assister à une séquence érotique sortie tout droit d’une série tardive de NT1 ! Faire aussi dégueulasse que ça, faut quand même y arriver ! Quand je vous dis que les nanars sans mise en scène ne sont pas forcément les pires…

Mais bon, à quoi bon s’égosiller d’avantage quand on savait d’avance à quoi s’attendre ? Tous les indices étaient là : titre pourri, synopsis stupide, sorti directement en vidéo malgré les grands noms du casting (ce qui n’est pas avantageux, au contraire !)… Des signes qui ne trompent pas ! Dans un sens, heureusement que ce film ne soit pas sorti en salles. Ça aurait évité à de pauvres pigeons de se laisser amadouer par la production (surtout les fans de Bruce Willis) et de payer leur place. Comme quoi, le direct to video, ça a du bon !

Créée

le 24 nov. 2013

Critique lue 636 fois

2 j'aime

1 commentaire

Critique lue 636 fois

2
1

D'autres avis sur Fire with Fire : Vengeance par le feu

Fire with Fire : Vengeance par le feu
RedacJack
4

Critique de Fire with Fire : Vengeance par le feu par RedacJack

Elle est balèze Rosario Dawson, elle arrive à voir un sniper planqué dans une chambre à 500 m et à réagir au millième de seconde près. Bruce Willis en flic désirant venger la mort de son partenaire...

le 25 nov. 2012

6 j'aime

2

Fire with Fire : Vengeance par le feu
pierrick_D_
1

Critique de Fire with Fire : Vengeance par le feu par pierrick_D_

Jeremy,un jeune pompier super sympa,est témoin d'un double homicide perpétré par l'affreux Hagan et ses amis,une bande de néo-nazis suprémacistes blancs d'extrême-droite extrêmement méchants pas...

le 1 avr. 2022

3 j'aime

11

Du même critique

Batman v Superman : L'Aube de la Justice
sebastiendecocq
8

Un coup dans l'eau pour la future Justice League

L’un des films (si ce n’est pas LE film) les plus attendus de l’année. Le blockbuster autour duquel il y a eu depuis plusieurs mois un engouement si énormissime que l’on n’arrêtait pas d’en entendre...

le 28 mars 2016

33 j'aime

1

Passengers
sebastiendecocq
5

Une rafraîchissante romance spatiale qui part à la dérive

Pour son premier long-métrage en langue anglophone (Imitation Game), Morten Tyldum était entré par la grande porte. Et pour cause, le cinéaste norvégien a su se faire remarquer par les studios...

le 29 déc. 2016

29 j'aime

La Fille du train
sebastiendecocq
4

Un sous-Gone Girl, faiblard et tape-à-l'oeil

L’adaptation du best-seller de Paula Hawkins, La fille du train, joue de malchance. En effet, le film sort en même temps qu’Inferno (à quelques jours d’intervalles), un « Da Vinci Code 3 » qui attire...

le 28 oct. 2016

28 j'aime

4