Firestarter est probablement l'exemple type du film qui a très très mal vieilli. Alors, il date quand même de 1984, certes, mais quand on le compare à Carrie, qui a sept ans de moins, on se dit qu'ils auraient pu faire un petit effort.
A part l'histoire de base, c'est à dire l'idée même du scénario, à savoir le roman de Stephen King, rien ne sauve cette adaptation du naufrage absolu.
Mis à part la petite Drew Barrymore, le casting ne colle absolument pas aux personnages qu'ils sont censés incarner et le jeu d'acteur lui-même laisse à désirer. Allez savoir si c'est leur faute ou si celui qui les dirigeait faisait son boulot avec les pieds, mais c'est catastrophique.
Prenez l'exemple du père qui est censé pouvoir manipuler les gens par la pensée. Là où le livre laisse penser à un pouvoir utilisé subtilement, ici le personnage se prend la tête entre les mains et simulerait presque une crise d'épilepsie. Choisir de montrer au spectateur que quelque chose de pas normal est en train d'arriver, je conçois; mais un peu de subtilité ne fait pas de mal non plus. Sans parler de la pauvre petite actrice qui est mise devant un ventilateur géant dès que Charlie utilise ses pouvoirs. Contrôler le feu fait donc perdre le contrôle sur nos cheveux qui essayent alors de s'échapper par tous les moyens (c'était pas dans le roman, ça...).
L'horreur du film est alors purement involontaire. Et c'est pas seulement du au jeu des acteur, les décors feraient frémir n'importe qui. Les bureaux du Shop sont digne du décor des Feux de l'Amour. Et je ne parle pas des costumes et des coupes de cheveux, j'en fait encore des cauchemars, brrr!
Un vrai massacre, à détruire par le feu, pour le symbole.